L’Union des États du Sahel : entre discours populistes et réalités du terrain

La situation sécuritaire dans les États du Sahel, notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso, demeure préoccupante. Les groupes djihadistes, tels que le JNIM dirigé par Iyad Ag Ghali et soutenu par la Katiba Macina de Hamadoun Kouffa, sèment la terreur et multiplient les attaques dans la région. Face à cette menace, les juntes militaires au pouvoir dans ces pays ont décidé de créer l’Alliance des États du Sahel (AES) pour renforcer leur coopération sécuritaire et trouver des solutions endogènes à leurs problèmes.
Les défis de la lutte contre le terrorisme
Les attaques des djihadistes au Mali ,au Niger et au Burkina Faso ont laissé de nombreux observateurs sceptiques quant à la capacité des juntes militaires à sécuriser leur territoire. Les déclarations récentes d’un responsable militaire nigérien accusant certaines puissances occidentales de soutenir les djihadistes de Iyad Ag Ghali ont suscité des interrogations quant à l’efficacité de la stratégie de lutte contre le terrorisme.
La nécessité de négociations
Face à l’impasse de la situation sécuritaire, certains voix s’élèvent pour appeler à des négociations avec Iyad Ag Ghali, qui a des liens historiques avec certains leaders de la région. Cette approche pourrait permettre de sauver la vie de milliers de civils et de faciliter leur retour chez eux.
Les ambitions de l’Alliance des États du Sahel
L’Alliance des États du Sahel (AES) a été créée pour répondre aux défis sécuritaires et économiques de la région. Les pays membres de l’AES ont décidé de renforcer leur coopération dans les domaines de la défense, de la diplomatie et du développement économique. L’AES ambitionne de créer une union économique et monétaire et une monnaie baptisée « Sahel ».
Les défis de l’intégration régionale
L’AES fait face à des défis considérables, notamment la nécessité de renforcer la confiance entre les pays membres et de créer des institutions solides. La sortie de la CEDEAO et la création d’une monnaie commune pourraient également avoir des implications économiques importantes pour les pays membres.
Conclusion
La situation dans les pays du Sahel est complexe et nécessite une approche globale et coordonnée. L’AES a le potentiel de renforcer la sécurité et la stabilité dans la région, mais elle doit faire face à des défis considérables. Les négociations avec les groupes djihadistes pourraient être une option à considérer pour mettre fin aux violences et trouver une solution durable à la crise. La nécessité d’une solution négociée pour mettre fin à la crise au Sahel
La situation au Sahel est de plus en plus préoccupante, avec des groupes djihadistes qui sèment la terreur et multiplient les attaques dans la région. Face à cette crise, l’Union africaine a un rôle crucial à jouer pour réunir tous les protagonistes autour d’une table et trouver une solution négociée.
L’option militaire a échoué
L’option militaire a été privilégiée jusqu’à présent, mais elle n’a pas donné les résultats escomptés. Au contraire, elle a souvent contribué à attiser la haine intercommunautaire et à renforcer les groupes djihadistes. Il est temps de reconnaître que la solution militaire ne peut pas être la seule réponse à cette crise.
La solution négociée : une nécessité
La solution négociée est la seule voie de sortie de cette crise. Elle nécessite la participation de tous les protagonistes, y compris les groupes djihadistes, les gouvernements et les communautés locales. L’Union africaine peut jouer un rôle clé dans la facilitation de ces négociations et la recherche d’une solution durable.
Les avantages de la négociation
La négociation offre plusieurs avantages, notamment :
– La possibilité de trouver une solution durable et pacifique à la crise
– La réduction de la violence et de la souffrance des populations civiles
– La création d’un espace pour la réconciliation et la reconstruction
– La possibilité de trouver des solutions endogènes et adaptées aux réalités locales
L’Union africaine doit agir
L’Union africaine a la responsabilité de prendre les devants et de réunir les protagonistes autour d’une table. Elle doit utiliser son influence et ses ressources pour faciliter les négociations et trouver une solution négociée. Il est temps pour l’Afrique de prendre son destin en main et de trouver des solutions africaines aux problèmes africains.
Yahya Niane pour Rapide info



