Dialogue national : les patriotes mauritaniens face aux discours de division
À l’approche du dialogue national en Mauritanie, Gourmo Abdoul Lô alerte sur la montée des discours haineux destinés à diviser les communautés. Il appelle les patriotes de tous horizons à défendre l’unité, la démocratie et le développement.
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Nouakchott – Alors que la Mauritanie s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre de concertation politique à travers le dialogue national attendu, certaines voix commencent à s’élever pour dénoncer les tensions croissantes et les discours clivants qui polluent l’espace public. C’est dans ce contexte sensible que Gourmo Abdoul Lô avocat et cadre dirigeant de l’Union des Forces de Progrès (UFP), a publié un message fort sur son mur Facebook, alertant sur le danger que représentent les tentatives de division à l’œuvre dans le pays.
« À l’approche du dialogue national qu’ils redoutent par-dessus tout, les extrémistes de tous bords ressortent leur arme préférée : la haine entre nos communautés », écrit-il. Une déclaration qui résonne comme un avertissement et un appel à la vigilance citoyenne.
La crainte d’un dialogue porteur de vérités
Le dialogue national, annoncé par les autorités mauritaniennes dans un climat post-électoral encore marqué par les tensions, vise officiellement à renforcer l’unité nationale, consolider l’État de droit et répondre aux doléances historiques des différentes composantes de la société. Mais ce processus dérange. Il inquiète les extrêmes – identitaires, religieux ou politiques – qui perçoivent dans cette volonté de vérité et de compromis une menace pour leurs agendas respectifs.
Selon plusieurs analystes, la peur du dialogue ne se résume pas à la crainte d’un échec : elle traduit surtout la peur d’un succès. Un succès qui mettrait à nu les discours de haine savamment entretenus depuis des décennies et qui rendrait caduques les stratégies basées sur la division ethnique ou tribale.
Une vieille recette : la haine, la rumeur, la manipulation
Gourmo Abdoul Lô dénonce avec vigueur les méthodes utilisées par ceux qu’il appelle les « extrémistes de tous bords ». À ses yeux, ces derniers recourent à la désinformation, aux manigances grossières, mais aussi à des techniques de manipulation plus insidieuses : allusions malveillantes sur les réseaux sociaux, diffusion de fausses nouvelles, surinterprétation de faits isolés pour en faire des cas symboliques d’injustice ou de favoritisme.
Ces manœuvres ne sont pas nouvelles, mais elles gagnent en intensité à mesure que l’échéance du dialogue approche. Elles prennent la forme de tensions identitaires, de provocations politiques, de discours victimaires parfois instrumentalisés.
Une réponse ferme : l’unité patriotique
Face à ces stratégies de division, la réponse de Gourmo Abdoul Lô est sans équivoque : « Ça ne passera pas ! » Un cri du cœur, mais aussi une déclaration de confiance dans la capacité des Mauritaniens à faire front commun. Il salue l’engagement des patriotes de toutes les communautés qui, selon lui, « poursuivront ensemble le long chemin de l’unité, de la démocratie et du développement ».
Dans cette optique, il rejoint une large frange de la société civile et des forces politiques progressistes qui plaident pour un dialogue sincère, inclusif et apaisé, loin des surenchères identitaires.
Vers quel dialogue national ?
La réussite du dialogue dépendra de plusieurs facteurs : la volonté politique des dirigeants actuels à ouvrir les dossiers sensibles (esclavage, inégalités, justice sociale), la participation réelle des différentes sensibilités du pays, y compris celles historiquement marginalisées, et surtout, la capacité collective à dépasser les clivages hérités du passé.
Pour des personnalités comme Gourmo Abdoul Lô, le moment est crucial. Il s’agit de reconstruire la confiance, de renforcer la citoyenneté commune et d’éviter que le piège des extrêmes ne ruine les espoirs de réconciliation nationale.
Conclusion :
À travers son message, Gourmo Abdoul Lô rappelle une vérité essentielle : l’unité nationale n’est pas un état acquis, mais un combat permanent. Et ce combat, dans une Mauritanie encore marquée par des tensions anciennes, ne peut être mené que par des citoyens lucides, engagés et déterminés à repousser les logiques de haine.
