Accueil |

De la frivolité parisienne à l’infamie bordelaise

De la frivolité parisienne à l’infamie bordelaise
L’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, se révèle de plus en France. À Paris, on s’en souvient, il s’est livré à un mode, son mode, dit-on : le vagabondage. Une photo prise dans ce café, un selfie dans ce bistrot, un petit album, disons, fait de tout ce que Paris recèle de plus insignifiant, de plus frivole. Pourtant, Paris propose bien des hauts lieux de la culture, du savoir des connaissances et d’esprit. Mais ces propositions, toutes spirituelles, n’ont pas attiré l’ancien président du pays de million de poètes. C’est un peu troublant. Un trouble, qui, non seulement, ôte la crédibilité de la nationalité mauritanienne à un simple compatriote ordinaire, mais écrase cruellement toute légitimité à l’ancien président de ce pays de la poésie et de la culture.

Infamie bordelaise

Or, l’étape parisienne de l’ancien président mauritanien n’était, en somme, qu’un prélude à la phase bordelaise. L’insignifiance n’était alors pas suffisante pour l’ancien président. Il lui fallait bien creuser dans les bas-fonds, descendre encore plus bas, pour que l’insignifiance s’allie à l’infamie.
L’annonce a déjà été faite depuis une semaine. Les plus curieux aimeraient bien savoir, où irait-il encore, l’ancien président. Le thème ou le prétexte vient d’abord annoncer la couleur de l’illégitimité. Un ancien président, dont l’objet d’accusation demeure tout de même l’affaire la plus honteuse de l’histoire des présidents de la Mauritanie, avec ‘’en prime’’ la confiscation d’une bagatelle de quelques dizaines de milliards d’ouguiyas, la saisie d’un impressionnant patrimoine immobilier, foncier et roulant, par la police économique. Il n’y a pas de plus grotesque et déconcertant. Un président en sursis invité et conférencier d’une rencontre sous la thématique : les perspectives économiques en Mauritanie. On ne saurait pas s’il fallait en rire ou en pleurer. Le partage de l’émoi est bien légitime. Mais l’ancien président semble être complètement déphasé. Son outrecuidance est sans pareille, en osant parler de l’économie mauritanienne, dans n’importe quelle époque. Lui, qui, en restituant au Trésor Public Mauritanien son dû, l’économie mauritanienne ne s’en porterait que très bien.
Et il aurait, en plus, pour la même occasion, sut éviter l’infamie à l’ancien président qu’il est, en s’alliant avec des immigrés, ressortissants en garde partie des pays voisins, afin d’organiser une parodie, qui allait finir en fiasco politique, économique et humain.

Med Elmoctar Cheikhseyidi

Articles similaires