Crise au Niger, l’Alliance Sahel opte pour la diplomatie

Crise au Niger, l’Alliance Sahel opte pour la diplomatie
Kossivi Tiassou
15/08/202315 août 2023
La ministre allemande du Développement Svenja Schulze, actuelle présidente de l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel, a insisté sur le retour à l’ordre constitutionnel par la voie pacifique au Niger.
Après la Mauritanie, la ministre allemande de la Cooération, Svenja Schulze, s’est rendue au Nigeria qui occupe actuellement la présidence tournante de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la Cédéao. À Nouakchott, la ministre a réaffirmé la position de son pays et de l’Alliance Sahel qu’elle préside.

L’Allemagne tout comme les autres pays membres de l’Alliance ont fermement condamné le coup d’Etat et toute tentative de prise du pouvoir par la force au Niger. Pour Svenja Schulze, c’est une situation qui aggrave encore plus les défis complexes de développement dans le pays et au Sahel.

« Nous avons tous gelé nos aides au développement destinées au Niger et décidé de travailler avec la région, avec l’Union Africaine, pour augmenter la pression sur les putschistes et ainsi contribuer à une solution pacifique », a déclaré Svenja Schulze.

Le retour à l’ordre constitutionnel
Même si la ministre allemande fait du retour à l’ordre constitutionnel la principale condition pour la reprise de la coopération avec le Niger, elle insiste pour que les voies et moyens pour y parvenir demeurent pacifiques.

« Nous avons été unanimes ici sur le fait qu’il doit y avoir une solution pacifique pour le retour à la démocratie au Niger, et c’est très important pour les ministres mauritaniens qu’il y ait une voie pacifique pour y arriver. Oui, il y a la menace des militaires, mais tout le monde veut la paix « , a-t-elle réaffirmé.
Toutefois, la ministre allemande dit soutenir les efforts de la Cédéao pour le rétablissement de la démocratie au Niger et être en phase avec les conclusions du dernier sommet extraordinaire de l’organisation sous-régionale consacré au coup d’Etat.

Lors de ce sommet, la Cédéao avait ordonné le déploiement de sa « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger. Une force qui, selon le président ivoirien Alassane Ouattara, devrait intervenir « dans les plus brefs délais ».

Les menaces de la Cédéao
Et même si la Cédéao avait brandi la menace d’une intervention armée, la ministre Svenja Schulze a répété sa préférence pour la « voie diplomatique » que dit soutenir aussi la Mauritanie, comme l’explique Abdesalam Ould Mohamed Saleh, ministre mauritanien de l’Economie et du Développement durable.

« Notre devoir à nous, la Mauritanie, c’est de continuer à tout faire pour le renforcer, le redynamiser, continuer à travailler pour que l’ordre démocratique revienne dans l’ensemble des pays du Sahel », a fait savoir Abdesalam Ould Mohamed Saleh.

L’Alliance Sahel qui réunit un certain nombre de pays et d’institutions internationales partenaires du développement des pays du Sahel, est particulièrement préoccupée par les implications du coup d’Etat au Niger sur les populations les plus vulnérables.

DW

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