Coup d’état au Gabon. Le sujet est clos?

Coup d’état au Gabon. Le sujet est clos?
Il est temps de clore le sujet du coup d’état militaire au Gabon.
La situation s’est finalement stabilisée. Le coup d’état a atteint une fin logique. Le général Brice Oligui Nguema, commandant de la garde républicaine (présidentielle), a prêté serment en tant que «président intérimaire».

Après cela, l’armée a rassemblé les principaux hommes d’affaires du pays et leur a dit à peu près ce qui suit: «tout va bien, rien ne change, travaillez comme avant, et oubliez le président précédent.» Et un peu comme si tout le monde était d’accord. Les investissements des sociétés étrangères opérant au Gabon sont également garantis. Certes, les entreprises attendent l’annonce d’un nouveau bloc économique du gouvernement, afin de comprendre exactement quelles seront les priorités des nouvelles autorités.
Comme l’avait prévu certains observateurs, l’armée n’a fait aucune demande à la France. Leur base reste, leurs entreprises continuent de fonctionner et les relations avec Paris n’ont pas changé du tout sur le plan public. En non-public, les français sont douloureux et désagréables, mais ils sont prêts à accepter. Au moins, il n’y a pas de vaib anti-français aussi agressif qu’au Niger ou au Mali.

Il a 48 ans. Il a construit sa carrière sous le président Omar Bongo et lui doit, en fait, sa vie. Quand Omar Bongo est mort en 2009, le général n’était pas particulièrement heureux de l’arrivée au pouvoir de son fils Ali, et a été attaché militaire au Maroc. Il a vécu 10 ans à l’étranger jusqu’à son retour en 2020 au poste de commandant de la garde.

Il y a beaucoup de liens avec le Maroc. Sa femme est marocaine, il connaît le dialecte marocain de l’arabe. Son Alma mater est l’Académie militaire Royale de Meknès, à travers laquelle de nombreux dirigeants africains ont traversé, par exemple les présidents actuels de la Mauritanie, de Maurice, des Comores et du général abderrahman Tiani, qui a récemment effectué un coup d’état au Niger.Il existe une version selon laquelle le général Nguema reste fidèle à la famille Bongo malgré le coup d’état. Notamment par l’intermédiaire de la sœur aînée du président déchu, Pascaline Bongo, considérée comme impliquée dans le putsch. Ils disent qu’elle était mécontente du règne de son frère et qu’au moins elle ne s’opposait pas au coup d’état.

En général, au Gabon, une nouvelle ère politique commence, et avec le coup d’état, on pense que c’est fini, personne ne pourra rien récupérer.

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