Actualités économiques détailléesAccueil |Afrique de l'OuestEnergie
Coopération énergétique : Mauritanie et Sénégal unis par le gaz offshore et l’OMVS
Coopération énergétique : Mauritanie et Sénégal unis par le gaz offshore et l’OMVS
Gaz offshore
Date : 12 mai 2025
Tags : gaz naturel, GTA, Grande Tortue Ahmeyim, énergie, OMVS, coopération régionale, Sénégal, Mauritanie, hydrocarbures, offshore
Nouakchott – Dakar – La coopération énergétique entre la Mauritanie et le Sénégal entre dans une phase décisive avec l’exploitation du champ gazier offshore de Grande Tortue Ahmeyim (GTA). Ce gisement transfrontalier, partagé entre les deux pays, incarne un tournant stratégique dans la gestion commune des ressources naturelles, tout en renforçant l’intégration régionale, notamment au sein de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Lire aussi: Nouakchott : Lancement d’un Projet Énergétique Structurant pour une Mauritanie Souveraine
Réformes et Développements : Le Conseil des Ministres trace la voie pour une économie durable et un secteur médias renforcé
Le gouvernement mauritanien dévoile sa feuille de route de réformes, qui comprend le développement économique, l’engagement environnemental et la modernisation des institutions. Rédaction Rapide Info avec agences
🔍 Un champ gazier aux promesses immenses
Découvert en 2015, le champ gazier GTA est situé à environ 120 km des côtes, à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal. Développé par BP (56 %), Kosmos Energy (27 %), la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH, 7 %) et Petrosen (Sénégal, 10 %), ce mégaprojet vise une production initiale estimée à 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an. Les premiers volumes commerciaux ont été produits fin décembre 2024, avec une première cargaison de 178 000 mètres cubes de GNL vendue en février 2025. Le projet, d’un coût total de 7,5 milliards de dollars, exploite des réserves estimées à plus de 450 milliards de mètres cubes de gaz.🤝 Coopération politique et technique renforcée
Face à la nature transfrontalière du gisement, la Mauritanie et le Sénégal ont mis en place un cadre juridique inédit. L’accord intergouvernemental signé en 2018 garantit une répartition équitable des ressources et des revenus, tout en instaurant une gouvernance conjointe du projet. Selon les termes de l’accord de partage de production, 75 % des revenus sont alloués à BP et à ses partenaires pour couvrir les coûts d’exploration et de production. Les 25 % restants, représentant les bénéfices, sont ensuite répartis entre les parties prenantes : 50 % à BP et ses partenaires, 25 % à la Mauritanie et 25 % au Sénégal. L’OMVS, bien qu’historiquement centrée sur la gestion hydraulique du fleuve Sénégal, observe avec intérêt cette nouvelle dimension énergétique. Des discussions sont en cours pour intégrer l’énergie gazière dans ses priorités stratégiques.⚡ Une aubaine pour l’économie et la transition énergétique
Le gaz offshore représente un levier majeur pour la diversification économique de la Mauritanie et du Sénégal. Au-delà des revenus directs, les gouvernements espèrent attirer des investissements dans les infrastructures, la formation et les industries locales liées à l’énergie. Le projet GTA a déjà généré des retombées locales significatives : plus de 3 000 emplois ont été créés et environ 300 entreprises locales ont participé à la mise en œuvre du projet. Un programme de formation a également été lancé, avec 47 apprentis techniciens en cours de formation pour devenir les futurs opérateurs du secteur offshore. À long terme, le gaz pourrait aussi contribuer à la réduction de la dépendance au charbon et au fioul. La Mauritanie envisage de convertir certaines de ses centrales thermiques pour utiliser ce gaz plus propre.🌍 Enjeux géopolitiques et environnementaux
Si l’exploitation du gaz renforce le rôle stratégique des deux pays dans le paysage énergétique mondial, elle soulève aussi des préoccupations environnementales. En mars 2025, une fuite de gaz a été détectée au puits A02 du projet GTA lors d’un test de mise en service. BP et le ministère mauritanien de l’Environnement ont indiqué que l’impact environnemental serait minimal et que la production ne serait pas perturbée. La stabilité politique et la capacité à encadrer ce secteur seront décisives pour faire de cette ressource une richesse partagée et durable.Lire aussi: Nouakchott : Lancement d’un Projet Énergétique Structurant pour une Mauritanie Souveraine
Réformes et Développements : Le Conseil des Ministres trace la voie pour une économie durable et un secteur médias renforcé
Le gouvernement mauritanien dévoile sa feuille de route de réformes, qui comprend le développement économique, l’engagement environnemental et la modernisation des institutions. Rédaction Rapide Info avec agences