Construction d’entrepôts frigorifiques pour un coût de 3 mrd MRO

Construction d’entrepôts frigorifiques pour un coût total de 3 milliards d’ anciennes ouguiyas.
Des membres du gouvernement, ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de l’Equipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, M. Nany Chrougha, des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Mohamed Lemine Ould Aboye Ould Cheikh El Hadrami.
Dans son mot introductif, le porte-parole a déclaré que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de décrets et des communications, dont deux conventions d’établissement et une communication relative à la stratégie nationale de l’Enseignement supérieur. Il a ensuite invité les deux ministres, à successivement prendre la parole afin d’apporter plus détails par rapports aux décisions prises par le conseil.

Le ministre des Affaires économiques , a déclaré que le premier le projet de décret a trait à l’approbation de la modification d’une convention d’établissement signée en 2014 entre la Mauritanie et la société Omnium Marocain Industrie et Chimique SA, qui fournit l’industrie minière de la Mauritanie en intrants. Selon le ministre, la modification concerne le changement du nom de la société qui devient : Omnium Mauritanien d’Industrie et du Commerce SA.

S’agissant du second projet de décret, le ministre a déclaré que l’approbation de la convention d’établissement de la société Scomat SA, va permettre la construction et l’équipement d’entrepôts frigorifiques. Pour le ministre, le projet est important pour la chaine alimentaire du pays à travers la fourniture d’entrepôts de stockage pour les produits aussi bien frais que congelés. Le projet permettra la création de 70 emplois directs, a déclaré le ministre.

Il a par ailleurs souligné que l’enveloppe globale qui sera investie est de 3 milliards d’anciennes ouguiyas, notant que l’investisseur est un mauritanien. Le ministre a tenu à rappeler que le projet est une réponse favorable à l’appel du Président de la République à l’endroit des investisseurs locaux, en avril 2022 afin qu’ils s’engagent dans les secteurs prioritaires pour le pays. Il se félicite aussi de la promesse tenue et encourage les autres investisseurs à suivre le même exemple.

En outre le ministre a précisé que les conventions d’établissements, concourent à la création d’emplois formels et de richesses et nourrissent l’économie par la vitalité des PME.

Après sa présentation, le ministre des Affaires économiques a répondu à un certain nombre de questions. Interrogé sur de précédentes déclarations concernant la lutte contre la corruption, le ministre a réaffirmé ses propos, notant que la lutte contre la gabegie incombe à tout le monde, y compris la société civile. C’est l’une des priorités du Président de la République, a-t-il ajouté, avant d’annoncer qu’une nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption sera bientôt adoptée.

Concernant le règlement de conflits fonciers entre investisseurs mauritaniens ou étrangers et des citoyens, le ministre a indiqué que la nouvelle approche du gouvernement qui a été annoncée à Dar Barka le 19 juin 2022, a été déployée à Boghé. Elle consiste à accompagner les citoyens dans le processus de négociation avec les investisseurs et ensuite se porter garant, en apposant le sceau de l’Etat une fois qu’un accord est trouvé. Et cela, dans le but de valoriser le potentiel agricole.

Il a indiqué que les citoyens mauritaniens de Boghé ont eu deux offres dont ils ont choisi la plus avantageuse. C’est donc 2000 hectares qui seront mis en valeur. 80% sera développé par l’investisseur et les 20% restant seront également aménagés par l’investisseur mais au profit des citoyens, pendant 20 ans. L’enveloppe financière mobilisée est de 30 millions de dollars et est extensible. Le ministre des Affaires économiques a annoncé que l’approche, qu’il estime réussie, sera déployée partout où il y a un potentiel agricole.

Pour ce qui est de la contribution des différents secteurs à la croissance économique, M. Ousmane Mamoudou Kane a déclaré qu’en plus de l’industrie minière drainée par la SNIM et Tasiast, c’est l’agriculture et l’élevage qui ont le plus contribué à la croissance. Ceci fait écho au discours de Timbédra et favorise la création d’emplois formels, dans des zones du pays où l’activité économique était jusqu’ici informelle, a souligné le ministre. Aux secteurs susmentionnés, s’ajoute la pêche et celui des services, entre autres.

De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, est revenu sur les points saillants du projet de décret relatif à l’avancement de grade des professeurs de l’enseignement supérieur. Ce texte dit-il, vise à promouvoir des professeurs agrégés au grade de professeurs hospitalo-universitaires. La promotion dont va bénéficier ces professeurs méritants, a été validé par le conseil national de l’enseignement supérieur. Il s’agit selon le ministre, d’une anomalie qui a été corrigée et une justice rendue.

Concernant la stratégie nationale de l’Enseignement supérieur, il a souligné qu’elle repose sur trois axes principaux. Le premier concerne la mobilisation de ressources pour le développement du secteur. Le deuxième est lié à l’amélioration de la capacité d’accueil et l’adéquation entre la formation et les besoins du marché.

A ceci va s’ajouter l’amélioration de la gouvernance, à travers la révision du cadre juridique et institutionnel et l’optimisation du processus de recrutement des professeurs, a ajouté le ministre. Ce sera l’occasion de revoir les contrats-programmes avec les établissements d’enseignement supérieur et le système de retraite, entre autres.

La stratégie, poursuit-il, va prendre à bras le corps la problématique de la déperdition, du suivi et de l’intégration des étudiants dans le milieu professionnel. Un ensemble de mesures seront prises pour renforcer le volet pédagogique mais aussi les services universitaires, dont l’accès au campus, au transport ou encore l’augmentation des bourses.

Répondant à des questions concernant la décentralisation de l’enseignement supérieur, le ministre a rappelé la création de l’institut mauritanien du Numérique, d’une école de commerce, la réhabilitation de l’ISET de Rosso. Dans ce sens, il annonce que de nouveaux établissements vont voir le jour dans les secteurs de l’élevage et de l’Agriculture.

Interrogé sur les cas du jeune Ethmane qui s’estime lésé pour l’obtention d’une bourse, le ministre a déclaré que le système d’orientation est automatisé depuis 2013, de sorte que personne ne puisse intervenir. Mis en place en 2013, il prend en compte toute l’année civile dans le calcul de l’âge de l’étudiant et cela, même s’il est né le dernier jour de l’année, a rappelé le ministre. Il a aussi précisé qu’en 2017, un nouveau texte règlementaire a été introduit et qui énonce que le calcul de l’âge, prend aussi en compte l’année académique pour laquelle la bourse est octroyée.

Selon lui, l’étudiant n’a pas été victime d’une injustice dans ce cas précis. Le ministre a par ailleurs déclaré que le système oriente entre 6 et 9 mille étudiants, sans accrocs. Interpellé sur la position du ministère par rapport à une éventuelle décision de justice, le ministre a déclaré que s’il y en a une, elle sera respectée et appliquée.

Concernant le campus universitaire, le ministre a déclaré que 2000 demandes de logement sont parvenues à ses services, et qu’elles seront étudiées avec sérieux. Il a précisé que si toutes les candidatures réceptionnées sont toutes valables, alors elles seront toutes validées.

Reprenant la parole, le porte-parole du gouvernement a répondu à quelques questions. S’agissant de la route devant relier la Mauritanie à l’Algérie (Zouerate-Tindouf), il a annoncé qu’elle sera bientôt mise en œuvre, car le bureau chargé du suivi des travaux sera en Mauritanie courant janvier.

Concernant la protection des libertés, le porte-parole a indiqué qu’il s’agit de l’un des piliers sur lequel repose la politique du gouvernement. Il a souligné que les partis sont indispensables dans un système démocratique qu’ils ont le droit de mener leurs activités. Mais, il invite à ne pas confondre activités politiques et activité allant dans le sens de la perturbation d’un processus judiciaire en cours ou encore une tentative de mettre pression sur l’appareil judiciaire. Le contexte dans lequel se situe la réponse est celui de l’interdiction d’une activité du parti Ribat qui devait se tenir à Rosso.

AMI

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