Congrès du polisario : la survie de Brahim Ghali ne tient qu’à un fil

Congrès du polisario : la survie de Brahim Ghali ne tient qu’à un fil

Publié dans L’Opinion par Anass Machloukh Vendredi 20 Janvier 2023

Incapable de rassembler une majorité pour se faire réélire, le chef du polisario, Brahim Ghali, n’a trouvé que l’argument simpliste de l’escalade militaire pour convaincre des participants au 16ème congrès. Un congrès où le front séparatiste s’est montré tiraillé par les divergences internes. Détails.

Alors qu’ils espéraient renforcer leurs rangs durant le 16ème congrès, les dirigeants du polisario se sont trouvés tenaillés par les luttes de clans et les divergences internes. Le chef du front séparatiste, Brahim Ghali, ne fait plus l’unanimité et se voit de plus en plus contesté au sein des camps de Tindouf après les revers diplomatiques qu’il a subis ces dernières années. Dans une tentative désespérée de rassembler les membres du front, ce dernier n’a trouvé que la propagande anti-marocaine et l’escalade militaire pour les convaincre de le suivre dans sa fuite en avant.

Les participants au Congrès ont fini par adopter ce qu’ils appellent un plan d’action dont le seul objectif est d’intensifier la lutte armée. Une carte d’ores et déjà joué par le front séparatiste en 2020 où il a annoncé son retrait unilatéral de l’accord de cessez-le-feu de 1991. Une carte qui s’est avérée inutile puisque le front séparatiste s’est contenté de faire la propagande d’une guerre fictive, devenant ainsi la risée des observateurs.

Le front séparatiste est d’autant plus déstabilisé qu’il peine à désigner un nouveau. Brahim Ghali, qui a accumulé les échecs, ne parvient pas à rassembler une majorité suffisante pour se faire réélire. Le congrès, rappelons-le, a dû être prolongé de deux jours supplémentaires faute de consensus.

En difficulté, le front peine à vendre sa thèse séparatiste à la communauté internationale. Le dernier rapport du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a clairement souligné les obstacles dressés par les milices polisariennes à la libre circulation des membres de la MINURSO. Une remarque prise en compte par le Conseil de Sécurité, dans la résolution 2654 qui a appelé à la reprise des tables rondes en présence de l’Algérie.
Source: L’Opinion

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