Congo: la tentative de coup d`État a échoué

Congo: la tentative de coup d`État a échoué
Ce matin, la vie a continué comme d’habitude dans les rues de Brazzaville, la capitale de la République du Congo.
Le président Denis Sassou N’Guesso a poursuivi sa mission à New York pour assister à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Pourtant, hier soir, la nouvelle d’un coup d’État en cours est apparue sur les réseaux sociaux.
Le nom du général Serge Oboa, chef de la Garde républicaine, a également été évoqué, identifié comme l’auteur du coup d’Etat.
« Un montage intelligent qui présentait des vidéos de Congolais en liesse se réjouissant de la chute de Denis Sassou N’Guesso, des articles parus sur Internet qui parlaient d’un coup d’État fantôme.
Dessi Sassou, reste à sa place‘‘, lit-on dans un éditorial du journal qui accuse ‘‘les fossoyeurs bien connus de la tranquillité du Congo, dont les desseins sordides visent à déstabiliser la sérénité qui règne dans le pays‘‘.
Les mêmes auteurs qui l’ont rapporté n’en parlent plus depuis ce matin.
Certaines voix des bivettes (bars) murmurent à voix basse que le coup d’Etat a été tenté mais a échoué et les auteurs éliminés.
Cependant, ce ne sont que des bruits, peut-être propagés par un alcoolique habitué à prendre son petit-déjeuner avec une bonne bière Primus fraîche.
Le seul fait certain est que la sérénité ne règne pas en République du Congo, comme l’affirme les Echos du Congo Brazzaville.
Le colonel Denis Sassou N’Guesso est au pouvoir depuis février 1979, élu président par le Comité militaire du Parti marxiste congolais avec une interruption de 5 ans après avoir perdu les élections d’août 1992 suite à l’ouverture du régime au multipartisme.
. Pascal Lissouba a remporté la victoire pour devenir le premier président démocratiquement élu du Congo.
Au début, N’Guesso a semblé accepter la volonté populaire, acceptant de céder le pouvoir à Lissouba et de se retirer dans la vie privée.
Dommage qu’en juin 1997 il revienne sur la scène politique du pays, déclenchant une guerre civile contre Lissouba en utilisant une partie de l’armée et une milice privée : les Cobras.
L’aventure militaire a été soutenue par la France, très agacée par la décision de Pascal Lissouba de créer des partenariats commerciaux avec des compagnies pétrolières américaines qui auraient compromis le monopole de TOTAL sur les immenses gisements pétroliers congolais.
Il a tenté de retourner au Congo pour se présenter comme candidat aux élections de 2002, mais en décembre 2001, N’Guesso l’a fait juger par contumace, le condamnant à 30 ans de travaux forcés pour trahison et corruption, liées à une transaction pétrolière de 150 millions de dollars.
Pascal est décédé à l’âge de 88 ans à Perpignan, France, le 24 août 2020, des suites de complications liées à la maladie d’Alzheimer.
Après avoir rétabli le pouvoir, N’Guesso s’est lié à la France et à TOTAL même si ces 15 dernières années ses relations avec Paris ont été pour le moins houleuses.
Pourtant, c’est N’Guesso et non Paris qui détient le poker des as.
Même s’il est devenu gênant, le dictateur est le seul à pouvoir garantir les intérêts de la France au Congo.
Pour montrer clairement qu’il est le ‘‘patron‘‘ chez lui, N’Guesso a ouvert l’exploitation des gisements pétroliers à d’autres multinationales étrangères, dont l’italienne ENI.
L’époque de N’Guesso est caractérisée par une corruption sans précédent au seul bénéfice de sa famille et de ses partisans.
Sous couvert de faux progrès et de stabilité politique, la République du Congo est une fois de plus au bord de la guerre civile.
L’Alliance pour l’Alternance Démocratique en 2026, plateforme de l’opposition congolaise, a dénoncé vendredi dernier, lors d’une conférence de presse, toute l’horreur et la dégénérescence créées par N’Guesso.
« Aujourd’hui plus rien ne marche au Congo : il y a la confiscation des libertés fondamentales ; un régime qui piétine tout avec une élite corrompue qui domine un peuple très affamé », a déclaré le président de cette plateforme, Destin Gavet.
Dans ces conditions, la seule solution à la crise, selon les dirigeants de l’Alliance pour le changement démocratique en 2026, est le départ du président Sassou N’Guesso.

Avec agences

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