La problématique du retrait de la MONUSCO au menu de l’échange

La problématique du retrait de la MONUSCO au menu de l’échange Grignon et la société civile du Tanganyika (Par Joseph Amuri Kamakumbi)
François Grignon était en visite de travail du 15 au 17 janvier 2020 dans cette province.
KALEMIE, République Démocratique du Congo, 23 janvier 2020/ — « La situation sécuritaire du Tanganyika reste fragile suite à l’activisme de certains chefs miliciens tels que Kaomba, Bitonto, Mundus ».

C’est la préoccupation majeure exprimée par les organisations de la société civile de la province du Tanganyika lors d’une rencontre avec le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU pour la Protection et les Opérations au sein de la MONUSCO.

François Grignon était en visite de travail du 15 au 17 janvier 2020 dans cette province. Selon la section des Affaires Civiles de la MONUSCO qui a facilité la visite, la rencontre entre François Grignon et les Leaders de la société civile (OSC) a eu lieu dans le but principal d’échanger sur les stratégies ayant trait au projet de retrait de la MONUSCO de la Province de Tanganyika. Il a été question pour François Grignon de recueillir les attentes des organisations de la société civile dans la perspective du retrait de la MONUSCO.

« Nous avons salué le travail accompli par la MONUSCO dans le cadre de la protection des civils et de la stabilisation de la province du Tanganyika », ont déclaré une dizaine de leaders membres de la société civile dont quatre femmes présentes à la séance de travail avec François Grignon. Tous ont apprécié les progrès réalisés dans ce domaine. D’après eux, « l’appui de la MONUSCO est par conséquent nécessaire afin d’éviter la résurgence de l’insécurité et ses conséquences sur les conditions de vie des populations de la province ».

Selon l’entendement des organisations de la société civile du Tanganyika, le retrait de la MONUSCO de leur province devra tenir compte de l’activisme de certains chefs miliciens tels que Kaomba, Bitonto, Mundus. En outre, ont-elles déploré, l’insuffisance de ressources pour finir le programme de réintégration socio-économique des milliers d’ex-combattants dans leurs milieux d’origine au Nord de la Province.

Toutes ces inquiétudes ont été examinées sur place avec le Représentant spécial adjoint François Grignon. A l’issue de la rencontre, les leaders de la société civile (OSC) ont formulé des recommandations à la MONUSCO. Notamment la nécessité d’avoir l’appui de la MONUSCO pour leur permettre d’organiser des Etats Généraux dans le but de résoudre le problème de leadership au sein du Cadre de concertation des OSC du Tanganyika.

Autre recommandation : Que la MONUSCO aide les OSC dans le Plaidoyer afin d’identifier et mobiliser les partenaires financiers qui peuvent appuyer la réintégration des ex-combattants et d’autres activités de stabilisation en province.

Enfin, les membres de la Société civile ont proposé la révision du format et des critères de formulation des projets de réduction de violences communautaires, de manière à rallonger de 2 à 6 mois la durée d’exécution des projets, pour une meilleure réinsertion des ex-combattants.

Distribué par APO Group pour Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO).

SOURCE
Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO)

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