Coalition Anti-Système : l’Appel à la vérité sur la gestion catastrophique en Mauritanie
DÉCLARATION de la Coalition Anti-Système (CAS) sur la gestion calamiteuse des affaires nationales par le régime en place
Coalition Anti-Système
La Coalition Anti-Système (CAS), fidèle à sa mission de défense de la vérité, de la justice et des intérêts du peuple mauritanien, exprime sa vive préoccupation et sa profonde indignation face à la dérive autoritariste, sélective, anarchique et inefficace du régime en place dans la gestion des affaires publiques. L’opinion publique nationale et internationale est appelée à s’interroger sur la gravité sans précédent de la situation politique, sociale et morale que traverse la Mauritanie sous l’égide du régime actuel. Un régime qui, sous couvert de réformes cosmétiques et de prétendue lutte contre la corruption, cache mal une réalité faite de prédation, de manipulation judiciaire, de recul des libertés démocratiques, d’arrangements souterrains et de connivences mafieuses. La gestion catastrophique du récent phénomène des immigrés clandestins, a porté plus de torts et de préjudices à l’image de marque de la Mauritanie qu’elle n’a généré d’intérêts pour la nation. Au lieu d’apporter une réponse humaine, structurée et souveraine à ce phénomène dramatique, le gouvernement mauritanien a opté pour jouer le rôle de sous-traitant de l’Europe, acceptant de faire de notre territoire un centre de rétention à ciel ouvert ou un rempart contre les flux migratoires africains, au détriment de la dignité des émigrés et des intérêts de la souveraineté nationale. Au même moment, nos jeunes fuient un pays vide d’opportunités et pris en otage par une oligarchie dont la corruption endémique ne le cède qu’à son arrogance débridée. La seule réponse qu’apporte ce pays à la détresse sociale de notre jeunesse, ne semble être autre chose que l’entêtement dans une logique sécuritaire de répression violente et arbitraire – surtout envers les citoyens d’obédience opposition et particulièrement ceux de la CAS – au lieu de s’attaquer aux causes profondes de leur désespoir permanent. Un État comme le nôtre, qui se trouve dans l’incapacité de faire travailler sa jeunesse – malgré l’abondance de ses ressources – et de la préserver contre le crime transfrontalier comme celui de la drogue, ne peut être appelé qu’un Etat failli.
Dans ce cadre, la récente saisie record de plusieurs tonnes de stupéfiants et de pillules hallucinogènes par la gendarmerie nationale — annoncée à grands renforts de propagande médiatique — suscite plus d’inquiétude que de soulagement. Derrière ce qui s’apparente à une opération coup de poing, se profilent les dessous d’un système profondément gangrené, où les réseaux de trafic de drogue bénéficient depuis toujours de complicités bien ancrées et très haut placées, qui peuvent, à tout moment, étouffer toute enquête ou la diluer dans l’air. Ne serait-ce pas ce qui arrive avec les signes précurseurs d’une enquête qui prend du plomb dans l’aile ?
Dans cette affaire, la multiplicité des zones d’ombre, les ramifications jusqu’au cœur de l’appareil administratif et sécuritaire ainsi que le piétinement de l’enquête, sont plutôt révélateurs d’une compromission d’Etat … c’est donc une enquête qui trouble l’opinion plus qu’elle ne l’éclaire.
La prévalence du trafic de la drogue et des produits hallucinogènes dans notre pays, est révélatrice de la gabegie ambiante et du siphonage des deniers publics par des systèmes de prévarication bien huilés. Ces systemes sont arrivés à un degré d’insolence tel que, toute tentative de les exposer se solde aussitôt par la répression et l’emprisonnement.
Aussi, le dernier rapport de la Banque mondiale, pourtant diplomatiquement rédigé, dresse un constat accablant : des fonds massifs destinés à la lutte contre la pauvreté, à l’éducation et à la santé sont détournés par une élite prédatrice.Ce qui choque davantage, c’est la simultanéité troublante entre les décaissements internationaux — notamment ceux de la Banque mondiale — et les mouvements suspects de capitaux vers des comptes offshore situés dans des paradis fiscaux notoires. Des dizaines de millions de dollars, destinés au peuple mauritanien, ont été détournés au profit de hauts responsables qui continuent de bénéficier d’une impunité totale.
Enfin, la condamnation à 15 ans de prison ferme de l’ancien président ne saurait masquer la nature profondément sélective de la prétendue lutte contre la corruption. La CAS dénonce une justice aux ordres, utilisée pour régler des comptes et sacrifier un homme, certes comptable de son bilan, mais bouc émissaire d’un système dont tous les piliers actuels sont les héritiers, complices ou bénéficiaires directs ou indirects.
Pendant que les valises de devises circulent toujours entre Nouakchott, Dubaï et Genève et …, on feint de faire le ménage à coups de procès soigneusement orchestrés et médiatisés par l’entremise de pots de vins généreusement distribués à des canailles.
Face à cette situation intolérable, la Coalition Anti-Système (CAS) affirme que seule une rupture radicale avec ce régime de duplicité permettra de sauver la Mauritanie.
Nous appelons le peuple à se mobiliser, à refuser la normalisation de l’incurie et de la fraude, à rejeter la fausse moralisation mise en scène par ceux-là mêmes qui pillent les richesses nationales.
Assez de mensonges !
Assez de duplicité !
Assez d’impunité !
Assez de trahisons !
Pour une Mauritanie libre, juste, égalitaire et démocratique débarrassée de la mafia politico-financière, unissons nos forces.
Nouakchott, le 21 Mai 2025.
Coalition Anti-Système (CAS)