Ce que nous savons jusqu’à présent des projets de résolutions de l’ONU sur la guerre entre Israël et le Hamas
Ce que nous savons jusqu’à présent des projets de résolutions de l’ONU sur la guerre entre Israël et le Hamas
Après deux tentatives infructueuses pour faire adopter des résolutions controversées sur la guerre entre Israël et le Hamas au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), le conseil a tenu ce soir son premier débat public sur le différend avec 90 États membres sur la liste des orateurs.
Au milieu des appels immédiats à un cessez-le-feu à Gaza et du soutien tendu de certains pays au droit d’Israël à l’autodéfense, le Conseil de sécurité des Nations Unies pourrait voter de nouvelles résolutions cette semaine, notamment un plan recommandé par les États-Unis.
Le Conseil ne peut approuver une résolution que si au moins neuf de ses 15 membres votent en sa faveur et qu’aucun des cinq membres continus n’est dissident. L’absence de votes affirmatifs et le veto des États-Unis d’Amérique n’ont pas permis jusqu’à présent de démontrer les résolutions.
Voici ce que vous devez savoir sur les deux décisions qui n’ont pas réussi à être retenues, et deux autres à surveiller dans les prochains jours :
Projet de résolution mené par la Russie le 16 octobre
Points clés : cessez-le-feu humanitaire à Gaza, libération de toutes les personnes faites prisonnières après le 7 octobre, accès à l’aide et l’évacuation sans danger des civils. Vote : Cinq ont voté pour (dont la Chine, la Russie et les Émirats arabes unis), quatre ont voté contre (la France, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis) et six se sont abstenus (dont le Brésil, l’Équateur et la Suisse). Bilan principal de ceux qui ont protesté : La résolution ne nomme ni ne condamne le Hamas. Le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vasily Nebenzya, a déclaré que l’opposition occidentale écrasait les « attentes mondiales » selon lesquelles le Conseil mettrait fin à la violence et découlait d’avantages « égoïstes et politiques ». L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a déclaré que la résolution « déshonore » les victimes et rejette injustement la responsabilité du conflit du Hamas vers Israël. Riyad Mansour, l’observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, a exhorté le Conseil à ne pas supposer que « la vie des Palestiniens n’a pas d’importance » et a déclaré que les activités d’Israël à Gaza étaient un « bain de sang » et non une intervention militaire. Gilad Erdan, le représentant permanent d’Israël, a déclaré que le Conseil se trouvait à un « moment crucial » de l’histoire, qu’Israël avait le droit de se défendre et que tous les prisonniers du Hamas devaient être libérés de manière absolue.
Projet de résolution dirigé par le Brésil le 18 octobre
Point principal : « Pauses humanitaires » pour une aide totale et sans entrave à Gaza, punition des violences contre tous les civils, annulation de l’ordre d’évacuation d’Israël. Vote : Douze pays ont voté pour, deux (la Russie et le Royaume-Uni) se sont abstenus, les États-Unis d’Amérique ayant voté seuls « contre ». Dissident au nom des États-Unis, Thomas-Greenfield a déclaré que la résolution n’impliquait pas le droit d’Israël à l’autodéfense. À la lumière de la visite du président Joe Biden en Israël à l’époque, elle a ajouté que la diplomatie sur le terrain devrait « se dérouler ». Le diplomate brésilien Sergio Franca Danese a déclaré que des restrictions immédiates étaient nécessaires et a déploré l’inaction du Conseil. Le Royaume-Uni, membre abstentionniste, a également déclaré que le texte devrait préciser clairement le droit d’Israël à l’autodéfense et qu’il continuerait à œuvrer pour atténuer la récession philanthropique.
Le prochain projet de résolution des États-Unis d’Amérique
Les États-Unis d’Amérique préparent une résolution personnelle à présenter au Conseil de sécurité, éventuellement cette semaine. Points clés : Ne pas appeler à un cessez-le-feu total, mais à une « pause philanthropique » pour permettre l’aide à Gaza. Le texte comprendra une défense du « droit inhérent de tous les pays » à l’autodéfense, des appels au respect du droit international et un appel au Hamas pour qu’il libère tous ses prisonniers. Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a déclaré que le plan « comprend une contre-relation majeure ». La Russie a également proposé une contre-résolution pour un vote cette semaine.
Projet de résolution de la Jordanie à l’Assemblée générale des Nations Unies
La Jordanie présentera jeudi un projet de résolution lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur Israël-Gaza. Points principaux : Un cessez-le-feu immédiat à Gaza, Israël doit retirer son appel à l’évacuation du nord de Gaza, un accès total et sans entrave à l’aide philanthropique dans la bande de Gaza. Il appelle ainsi également les parties à respecter le droit international et à la « libération immédiate de tous les civils ». Le texte fait référence à Israël comme à une « puissance occupante », selon une version du projet publiée sur X, un ancien compte Twitter. Même si la résolution ne sera pas contraignante comme celle du Conseil de sécurité, elle sera néanmoins allégorique si elle est reconnue.
Source : agences