Algérie : Abdelmajid Tebboune salue la nouvelle «relation de confiance» entre Paris et Alger

Algérie : Abdelmajid Tebboune salue la nouvelle «relation de confiance» entre Paris et Alger

Le président algérien est revenu, dans une interview au Figaro, sur les relations qu’il entretient avec Emmanuel Macron. L’occasion d’annoncer une visite en France en 2023.

Par Le Parisien avec AFP
Le 30 décembre 2022 à 14h55

Les tensions s’apaisent. Le président algérien Abdelmajid Tebboune a salué la nouvelle « relation de confiance » entre la France et l’Algérie et son « amitié réciproque » personnelle avec Emmanuel Macron, nouveau signe du réchauffement de relations bilatérales souvent tumultueuses.

Dans un entretien paru dans Le Figaro ce vendredi, le chef de l’État a appelé de ses vœux une « nouvelle ère » avec la France, six mois après la visite à Alger de son homologue français. Et annoncé à son tour une visite d’État en France en 2023.

« Une certaine complicité »

« Nous avons une certaine complicité » avec le chef de l’État français, a estimé Abdelmajid Tebboune. « Je vois en lui l’incarnation d’une nouvelle génération qui peut sauver les relations entre nos deux pays », a-t-il ajouté. « Certes nous avons eu, lui comme moi, des formules malheureuses, mais c’est la première fois me semble-t-il qu’il y a une telle relation de confiance entre nos deux pays », a encore estimé le président algérien.
Paris et Alger avaient retrouvé le chemin d’un réchauffement de leurs relations à l’occasion d’un déplacement du président Macron en Algérie en août dernier. Les deux chefs d’État avaient relancé leur coopération dans une déclaration commune signée en grande pompe, ouvrant la voie notamment à un assouplissement du régime de visas accordés à l’Algérie, en échange d’une coopération accrue d’Alger dans la lutte contre l’immigration illégale.

Retour à la normale pour les visas

La question a empoisonné la relation bilatérale après que Paris a divisé par deux le nombre de visas octroyés à l’Algérie, jugée pas assez prompte à réadmettre ses ressortissants expulsés de France. Mais le dossier a été réglé il y a quinze jours lorsque la France a annoncé, par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, un retour à la normale de l’octroi de visas aux ressortissants algériens, après ceux de Tunisie fin août et du Maroc.

En octobre, c’est la Première ministre française Élisabeth Borne, accompagnée d’une quinzaine de ministres, qui s’était rendue à Alger pour sceller cette réconciliation autour de projets économiques et d’un « partenariat renouvelé ».
La question mémorielle autour de la colonisation française (1830-1962) et la sanglante guerre de libération avaient provoqué une grave brouille entre les deux pays à l’automne 2021, après des propos d’Emmanuel Macron sur lesquels il avait ensuite fait amende honorable. « La France doit se libérer de son complexe de colonisateur et l’Algérie de son complexe de colonisé », a relevé à cet égard le chef de l’État algérien, jugeant son pays « victime de préjugés tenaces, qui relèvent plus de l’ignorance que de la malveillance ».

Source: Le Parisien

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