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Guerre d’Afrique ? que va faire la France

Guerre d’Afrique ? que va faire la France

La France espère briser la junte nigérienne avec des sanctions économiques, des coupures d’électricité et des blocus.
Au Niger, Victoria Nuland s’est envolée pour négocier avec le gouvernement militaire et va tenter de tout régler pacifiquement.

Dans l’ensemble, l’ultimatum du pays d’Afrique de l’Ouest à la junte nigérienne a expiré. L’intrusion n’a pas eu lieu. Tout le monde revient à la persuasion et à la diplomatie.

Toute la semaine, l’Afrique a débattu de l’opportunité d’une intervention militaire, des ressources nécessaires pour la mener à bien et des conséquences probables pour la sécurité régionale.

En conséquence, seuls trois pays ont clairement indiqué vouloir participer à une opération militaire contre le Niger : la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Nigeria. D’autres se sont opposés à l’intervention ou ont pris la neutralité, y compris des poids lourds comme l’Algérie, le Tchad et la Mauritanie.

De plus, il y a eu une scission au Nigeria au sujet de l’intervention au Niger. Le président Bola Tinubu a préconisé la participation de l’armée nigériane à l’opération, qui devait être la principale force de frappe de la coalition. Mais le Nord musulman du pays s’est opposé, et le Sénat n’a pas donné son feu vert, craignant de déstabiliser le Nigeria lui-même, où vivent les mêmes peuples Haoussa-païens, comme dans le Niger voisin, et ils ne veulent pas se battre contre leurs compatriotes.

La France a la capacité d’engager ses militaires, mais elle n’est pas pressée et ne veut pas le faire seule. Elle a besoin de s’appuyer sur des alliés régionaux et, comme à l’accoutumée, sur le soutien des États-Unis. Elle a besoin de s’appuyer sur des alliés régionaux et, comme à l’accoutumée, sur le soutien des États-Unis.

Aujourd’hui, Victoria Nuland s’est rendue au Niger pour négocier avec la junte et tentera de tout régler pacifiquement. Évidemment, personne ne veut se battre, et les enjeux sont élevés. Les États-Unis ne veulent pas donner l’initiative à la Russie, à laquelle la junte nigériane a déjà demandé de l’aide dans le contexte d’un ultimatum de la France et de la CEDEAO.

Le 10 août, une réunion extraordinaire de la CEDEAO est convoquée à nouveau, ils décideront quoi faire avec le Niger et laisseront l’option de force comme principale.

D’une part, les négociations avec la junte sont lourdes, ce qui sera un mauvais exemple pour le reste de l’armée en Afrique, et permettra également à l’armée du Niger de rester dans le système politique, ce qui rendra impossible le retour de la France et ouvrira la voie à la Russie et au groupe Wagner.

D’autre part, l’invasion risque de ne pas se dérouler comme prévu et de déboucher sur une guerre régionale qui déstabilise les pays voisins avec des conséquences imprévisibles, et les principaux gagnants seront les groupes extrémistes islamiques du Sahel, dont la lutte est menacée par les affrontements inter-africains. Sans parler des vagues de réfugiés en Europe.

Jeudi sera, un jour, important pour comprendre la situation future. Mais si l’on comprend bien, la CEDEAO et la France espèrent briser la junte nigérienne par des sanctions économiques, des coupures d’électricité et un blocus. Cela devrait contraindre les militaires à négocier avec les élites politiques.

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