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Maroc : La couardise de la propagande makhzénienne

Maroc : La couardise de la propagande makhzénienne

La propagande makhzénienne qui se fait systématiquement un point d’honneur de monter sur ses grands chevaux et réagir promptement, avec une telle virulence et haine contre l’Algérie, se tait de manière lamentablement poltronne quand il s’agit de pays tiers.

Contrairement, au moindre article, parole ou image, que délivrent les médias algériens officiels et indépendants, dans le seul objectif de démasquer les mensonges du Makhzen, ou juste, pour répliquer, en toute légitime défense, la propagande marocaine est mobilisée en ordre serré.

Algériens et marocains ont tous vu et entendu, et le monde est témoin aussi de cette déclaration de M. Tahar Benjelloun sur une chaine de l’entité sioniste qui répondait à une question sur les raisons du froid qui caractérise les relations entre la France et le Makhzen.

Voilà, trois jours ou plus, passés depuis les déclarations de M. Tahar Ben Jelloun, ayant situé le point de discorde entre la France et le Maroc en rappelant les écoutes d’espionnage du président français par le Makhzen au moyen du logiciel « Pegasus »,  a dit expressément et sans aucun travestissement de sa parole,  que « le président Macron a manqué de respect et que malgré la parole d’honneur du monarque, Macron ne l’a pas cru ». C’est ce qui explique, selon lui, la rupture des relations franco-marocaines.

Bien sûr, l’écrivain marocain ne pouvait se défaire de son romantisme débordant sans vouloir se dédouaner d’avoir dit la vérité  et tenter, dans une tentative d’équilibrer ses propos, en caressant dans le sens du poil le makhzen, pour finir par égratigner au passage, l’Algérie et de nuire à ses relations avec la France, par un raisonnement qui tient de l’absurde pour un écrivain de renommée.

Mais, ce qui nous intéresse ici, c’est le silence macabre de la propagande makhzénienne, mais pas seulement, de tous les médias marocains confondus, face aux  déclarations de M. Tahar Ben Jelloun, qui aurait dû, d’ailleurs, se faire invité par Médi I, par exemple, au lieu de trouver refuge chez  I24 News.  Celle-ci jouerait-elle l’entremetteuse !

Comment expliquer ce strident silence quand le respect, la crédibilité et la parole d’honneur  du monarque alaouite sont remis en cause, de la bouche de Tahar Ben Jelloun ?

A méditer !

Pas un mot n’est sorti de la bouche des commentateurs TV, leurs « savants » consultants et radios embrigadés par le makhzen, ou qui eut été écrit à ce propos pour défendre le roi par cette horde foisonnante des organes propagandistes du Makhzen habitués à réagir au quart de tour.

Mais la fierté qui est une qualité innée et spontanée chez l’être humain comme  chez les Etats souverains, normalement soucieux de leurs réputations et de l’inviolabilité de leurs dirigeants, autrement dit le « NIF+ » chez les algériens, au Maroc, la fausse réplique contrefaite de celle-ci, n’est ni innée, ni spontanée, mais commanditée en modulation de fréquences et  ligne éditoriale selon le cas.

Mohamed El-Abassi, ex-diplomate

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