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Macron a déclaré mardi « assumer pleinement »

Macron a déclaré mardi « assumer pleinement »

Macron a déclaré mardi « assumer pleinement » avoir reçu les dirigeants d’Uber lorsqu’il était ministre de l’Economie et des Finances, s’estimant « super fier » d’avoir contribué à la création d’emplois en France.

Emmanuel Macron « assume pleinement », quitte à provoquer une nouvelle fois de vives réactions : le chef de l’État a vertement répondu, mardi 12 juillet, aux critiques sur ses échanges privilégiés par le passé avec Uber, insistant sur « les milliers de ‘jobs’ ». établi.

« Je suis extrêmement fier (…), il est très difficile de créer des emplois sans entreprises ni entrepreneurs », a ajouté le chef de l’Etat. « Je le referais demain et après-demain », a-t-il insisté après avoir visité le site de la société STMicroelectronics près de Grenoble.

« On introduit une sorte d’ambiance qui consisterait à dire que voir des chefs d’entreprise, notamment étrangers, serait mauvais. Mais je l’accepte pleinement, et en te regardant ! », a rétorqué le président. « Comme dirait un de mes prédécesseurs, ça me touche l’un sans émouvoir l’autre », a-t-il ajouté, en référence à une phrase attribuée à Jacques Chirac.

Macron: les réactions fusent 

« ‘Hyper fier’ de piétiner le droit du travail, d’inciter à la déréglementation et de soutenir un ferme champion de l’évasion fiscale : le président persiste et signe », a tweeté le communiste Fabien Roussel après les propos présidentiels.

« Ce n’est pas Chirac qui veut… Les bons mots ne suffisent pas toujours à cacher les mauvaises manières », a réagi Boris Vallaud, chef de file des députés socialistes.

Dans le cadre des « Uber Files », une enquête basée sur des milliers de documents internes à Uber, Le Monde a conclu qu’il y avait un « deal » secret entre Uber et Emmanuel Macron lorsqu’il était à Bercy. Le quotidien montre aussi que l’ancien lobbyiste en Europe pour l’entreprise, à l’époque « conseiller principal du conseil d’administration », avait contribué en 2016 à récolter des fonds pour la campagne du futur président.

La gauche réclame une commission d’enquête parlementaire

Les oppositions continuaient mardi d’accuser le chef de l’Etat d’avoir défendu les intérêts d’Uber au moment où l’entreprise développait sa présence en France, alors qu’il était lui-même ministre de l’Economie de François Hollande (2014-2016).

Le gouvernement a ainsi été interpellé mardi à l’Assemblée sur ce que La France insoumise (LFI) présente comme une « Ubergate » lors de la première séance des questions d’actualité du législatif.

A Danielle Simonnet, députée Nouvelle Union populaire économique et sociale (Nupes)-LFI, qui a qualifié Emmanuel Macron de « VRP en chef d’Uber », le ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme a répondu que la nouvelle économie était source de croissance. et des emplois.

« Le ministre de l’Economie a fait son boulot. Il a reçu Uber. Il a aussi reçu Netflix, Airbnb, Tesla, plus près de nous Doctolib », a notamment déclaré Olivia Grégoire. « Et pourquoi ? Parce que ces acteurs sont au cœur de l’économie d’aujourd’hui, au cœur de l’économie du 21ee siècle. C’est là que sont la croissance, les emplois », a-t-elle plaidé. « Le président de la République aujourd’hui, ministre de l’Economie hier, a pris toutes les mesures pour favoriser l’arrivée [des plateformes, NDLR] mais aussi la protection de nos consommateurs », a-t-elle ajouté.

Les formations constituant l’alliance de gauche Nupes vont demander une commission d’enquête parlementaire, a ainsi confirmé le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. « Voilà un ministre qui (…) discrètement, secrètement, a construit un deal avec l’entreprise dont tout le monde sait qu’elle était celle du moins disant social, qui a été le cheval de Troie de la destruction d’une partie de notre code du travail », a-t-il critiqué. sur LCI.

Le Rassemblement national veut lancer une mission d’enquête, a annoncé son président Jordan Bardella, selon qui Emmanuel Macron était à Bercy « la porte d’entrée des intérêts privés en France ».

Avec AFP et Reuters
France 24

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