Le Mali et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) : Une guerre sans fin

Le Mali est plongé dans une crise sécuritaire profonde depuis plus d’une décennie, avec la présence de groupes djihadistes et de rebelles touareg qui menacent la stabilité du pays. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, est l’un des principaux acteurs de cette crise.

Historique du conflit

La Guerre du Mali a débuté en 2011, lorsque les rebelles touareg et les groupes djihadistes ont lancé une offensive contre le gouvernement malien. La France est intervenue en 2012 pour stopper l’avancée des rebelles et des djihadistes, notamment du JNIM et d’Aqmi. Malgré l’intervention française et la création de l’opération Serval puis du G5 Sahel, la situation sécuritaire au Mali n’a cessé de se dégrader.

Le JNIM, un groupe djihadiste puissant

Le JNIM est né en 2017 de la fusion d’Ansar Dine, d’AQMI au Sahel, de la katiba Macina et de la katiba Al-Mourabitoune. Le groupe est dirigé par Iyad Ag Ghali et est considéré comme l’un des principaux groupes djihadistes opérant au Mali et dans la région du Sahel. Le JNIM a revendiqué plusieurs attaques meurtrières contre les forces armées maliennes et les civils.

Les conséquences humanitaires

La crise sécuritaire au Mali a entraîné des conséquences humanitaires désastreuses. Des milliers de personnes ont été déplacées, et de nombreux civils ont perdu la vie dans les attaques djihadistes. Le JNIM a également imposé des blocages et des taxes aux populations locales, exacerbant la pauvreté et la famine.

La situation actuelle

Aujourd’hui, le JNIM contrôle une grande partie du territoire malien et a étendu ses activités dans les pays voisins, notamment au Burkina Faso et au Niger. Le groupe a également revendiqué des attaques au Togo et au Bénin. Le gouvernement malien a tenté de négocier avec le JNIM pour obtenir la levée du blocus imposé aux populations, mais les résultats sont mitigés.

Appel à l’action

Face à la gravité de la situation, les pays de la région et la communauté internationale doivent agir pour soutenir le Mali et les populations affectées. Il est essentiel de trouver une solution durable pour mettre fin à la crise sécuritaire et permettre aux populations de vivre en paix et en sécurité.

Témoignage d’un réfugié malien

« Vous savez que le virus ne meurt pas, il peut toujours muter. Cependant, il est possible de le faire sortir de l’organisme et le bouter ailleurs en le mettant hors d’état de nuire. Donc, le Mali doit se tourner vers ses voisins et implorer le secours, puisque son dialogue récent avec le JNIM pour lever le blocus est un aveu d’impuissance qui ne dit pas son nom… Nous souffrons depuis 2011, le Mali ne peut seul vaincre et gagner cette guerre. Si rien n’est fait, le Mali aura le destin de la Somalie. Rien ne peut se construire sans la paix. » dit-il très amer et meurtri. Les voisins du Mali doivent agir pour que ce géant d’Afrique ne tombe sous l’escarcelle des Djihadistes.

Un passé solidaire

Il est ironique de constater que le Mali avait offert son territoire comme base arrière aux indépendantistes algériens alors en guerre contre la France. Aujourd’hui, le pays est confronté à une menace terroriste qui nécessite l’appui de la communauté internationale. Un vieil homme commente : « Ce pays avait de par le passé sous l’avènement de feu Modibo Keita offert son territoire comme base arrière aux indépendantistes algériens… »

Conclusion

La crise sécuritaire au Mali est une priorité pour la région et la communauté internationale et surtout pour les pays voisins du Mali d’une part et oeuvrer pour que le Mali ne se transforme en sanctuaire de Djihadisme comme l’Afghanistan . Il est temps d’agir pour mettre fin aux souffrances des populations et permettre au Mali de retrouver la stabilité et la paix. Les pays voisins et la communauté internationale doivent se mobiliser pour soutenir le Mali et trouver une solution durable à cette crise.

Analyse de Yahya Niane pour Rapideinfo.