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Fragments d’un cri : contre le racisme, pour la cohésion nationale en Mauritanie

Une chronique vibrante qui dénonce le racisme en Mauritanie et appelle à la cohésion nationale. Un texte elliptique, rythmé, où la voix de Mariem Derwich résonne encore comme un souffle de résistance.

Racisme. Fracture. Espoir. Dans cette chronique au ton amer et urgent, un cri s’élève contre les divisions et pour l’unité en Mauritanie. Un appel vibrant à la cohésion nationale, où résonne la mémoire de Mariem Derwich et de ses derwichettes.

Racisme. Encore. Toujours. Comme une ombre collée à nos pas. Comme un fardeau qu’on ne veut pas lâcher. Pourquoi ? Hein ? Pourquoi s’accrocher à cette vieille blessure, à cette bêtise qui pourrit nos jours ?

On dit Mauritanie une et indivisible. On le répète. Mais… ça reste dans la bouche. Ça sonne bien. Ça brille sur les papiers officiels. Et dans les rues ? Dans les regards ? Dans les cœurs ? Silence. Ou pire : fracture.

Écoute-moi. Toi. Moi. Nous. On est fatigués. Fatigués des murs invisibles. Fatigués des mots qui coupent. Fatigués des héritages qu’on n’a pas choisis. Assez !

La cohésion nationale… tu crois que c’est un luxe ? Non. C’est la condition pour respirer. Pour construire. Pour avancer. Sans elle ? Rien. Des ruines, encore. Des rancunes qui s’empilent.

Il faut se le dire : ce pays est pluriel. Noir, blanc, métissé. Arabe, peul, soninké, wolof, berbère… et j’en oublie. Mais qui peut oublier qu’il a un frère différent ? Personne. Alors, pourquoi refuser de le reconnaître ?

Oui, ça fait mal. Oui, c’est lourd. Mais il faut en finir. Définitivement. Pas demain. Pas plus tard. Maintenant. Parce que chaque jour sans cohésion, c’est une défaite. Et chaque défaite nourrit la haine.

Alors quoi ? Se taire ? Encore ? Non ! Il faut oser. Dire non au racisme. Dire oui au vivre ensemble. Pas comme un slogan vide. Mais comme une respiration. Une manière d’être. Une survie partagée.

Mauritaniens ! Mes frères, mes sœurs ! Qu’attendons-nous ? Que la fracture devienne abîme ? Que l’abîme devienne tombe ? Non. Il faut crier. Il faut tendre la main. Il faut briser les cercles maudits.

Mariem Derwich ! Reviens , ne laisses pas « la derwichette se coucher ». Tu nous manques. Le combat ne peut continuer sans toi. Ta voix, nos voix, toutes ces voix mêlées – elles sont nécessaires. Pour rappeler que l’unité se danse, s’écrit, se crie, se vit.

Oui, je parle avec colère. Avec amertume. Avec désespoir, même. Mais c’est le cri de quelqu’un qui croit encore. Qui croit qu’un jour ce pays se regardera enfin dans le miroir sans honte.

Alors répétons-le, ensemble. Un pays. Une nation. Un peuple. Pas demain. Pas après. Aujourd’hui. Maintenant.

Ahmed Ould Bettar

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