Nouakchott : la modernisation de la capitale débutera en 2026 | Rapide Info
Le vaste projet de modernisation de Nouakchott, lancé par le président Ghazouani en 2024, débutera dès 2026. Objectif : transformer la capitale mauritanienne d’ici 2030 en une ville inclusive, résiliente et durable.
Nouakchott à l’aube d’une transformation : quand verra-t-on émerger la capitale de demain ?
Découvrez comment Nouakchott, la capitale mauritanienne, s’apprête à entamer une transformation majeure. Annoncé en 2024 avec un vaste budget et une vision ambitieuse, ce projet de modernisation vise à répondre aux défis urbains, sociaux et environnementaux de la ville. Entre anticipation et réalité, Rapide info tente d’explorer les jalons clés, les enjeux et les perspectives d’une métropole en pleine mutation pour devenir la ville de demain.
Rapide Info
Annoncé en grande pompe en novembre 2024 par le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le projet de modernisation de la ville de Nouakchott suscite espoir et attente. Doté d’un budget colossal de 50 milliards d’anciennes ouguiyas (environ 1,4 milliard MRU), ce programme ambitieux entend restructurer en profondeur le tissu urbain de la capitale mauritanienne. Mais à la question qui brûle les lèvres — quand ce projet verra-t-il réellement le jour ? — la réponse tient à la fois d’un calendrier progressif et d’un engagement politique fort.
Une réponse forte aux urgences urbaines
Depuis plusieurs décennies, Nouakchott subit les contrecoups d’une urbanisation galopante et souvent peu planifiée. Avec plus de 1,3 million d’habitants, la métropole côtière concentre les inégalités sociales, les difficultés d’accès aux services de base, une insécurité foncière chronique, des inondations récurrentes et un cadre de vie en dégradation.
Face à cette réalité, le programme lancé en 2024 se veut une réponse rapide mais structurelle. Le Président a ordonné la mise en œuvre immédiate de ses composantes, en insistant sur leur impact tangible à court et moyen terme. Le mot d’ordre est clair : agir vite, mais agir bien.
Une approche participative et transversale
Ce projet ne se limite pas à la construction d’infrastructures. Il s’agit d’une vision urbaine globale, élaborée en concertation avec les collectivités locales, les élus et les communautés de terrain. Une planification qui repose sur une approche territoriale intégrée, pour des solutions durables et inclusives.
La phase initiale cible les arrondissements les plus vulnérables : Sebkha, El Mina et Arafat. Ces zones prioritaires bénéficieront des premières réalisations dès 2025, avant un déploiement élargi à toute la capitale.
Huit leviers pour transformer la ville
Le programme s’articule autour de huit volets majeurs, avec pour objectif de rééquilibrer le développement urbain :
- Autonomisation des jeunes : stades, centres de jeunesse, insertion socioprofessionnelle.
- Santé : réhabilitation de structures médicales, nouvelles cliniques de proximité.
- Éducation : écoles rénovées, équipements modernes, nouveaux établissements.
- Électricité : éclairage public renforcé, extension du réseau.
- Eau potable : raccordement des quartiers non desservis, sécurité d’approvisionnement.
- Assainissement : bassins de rétention, canaux d’évacuation, prévention des inondations.
- Propreté urbaine : logistique renforcée, gestion des déchets modernisée.
- Infrastructures routières : routes asphaltées, voies secondaires, désenclavement.
Des jalons dès 2026, cap sur 2030
Selon le calendrier officiel, les premiers effets visibles du programme sont attendus dès 2026. Ces premières réalisations comprendront :
- la réhabilitation d’écoles et de centres de santé,
- le lancement des chantiers d’assainissement et de voirie,
- l’amélioration des services d’eau et d’électricité dans les zones prioritaires.
La transformation s’étendra progressivement jusqu’en 2030, avec une montée en puissance conditionnée à une coordination rigoureuse, une gouvernance locale renforcée et une implication citoyenne continue.
Une vision ambitieuse, un pari d’avenir
Au-delà des infrastructures, c’est une nouvelle façon de penser la ville qui est en jeu. Plus inclusive, plus résiliente face aux changements climatiques, mieux connectée à ses habitants. La réussite de cette transformation dépendra également de la mobilisation du secteur privé et du soutien des partenaires internationaux, déjà sollicités pour accompagner la mise en œuvre.
Conclusion
La modernisation de Nouakchott est plus qu’un projet de développement : c’est un tournant historique pour la capitale. En répondant aux urgences sociales tout en planifiant l’avenir, ce programme incarne une ambition nouvelle, à la mesure des défis du XXIe siècle.
Si les échéances sont respectées, Nouakchott changera réellement de visage à partir de 2026. Et d’ici 2030, elle pourrait bien devenir une référence régionale en matière de développement urbain durable.