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Le message de Ghazouani, hier devant Donald Trump, était bon sur le fond.

Le message de Ghazouani, hier devant Donald Trump
Il a parlé de la Mauritanie, de ses atouts, de son potentiel, et de sa volonté d’ouverture. Le contenu était là, cohérent, porteur d’une vision.
Mais c’est la forme de la communication qui, à mon sens, a été catastrophique.
Le président hésitait par moments, cherchait ses mots, n’était pas très à l’aise, et cela a fini par affaiblir l’impact de son propos.
Or, face à un public international, avec des leaders de premier plan comme Trump, la maîtrise du langage corporel, de l’élocution, du rythme et du regard est aussi importante que le contenu lui-même.
Et c’est là que l’entourage du président porte une part de responsabilité.
Son équipe de communication, ses conseillers diplomatiques, doivent le préparer davantage, le former à la prise de parole de haut niveau, le coacher en amont, simuler des interventions dans des contextes similaires, lui fournir des éléments de langage clairs, travailler sur la posture, la respiration, la gestuelle, bref : faire le travail que toute équipe présidentielle sérieuse devrait faire.
Dans un monde où la perception pèse parfois plus que la réalité, un bon discours mal délivré peut passer inaperçu, ou pire, être mal interprété.
Il ne suffit pas d’avoir le bon message : il faut savoir l’incarner, le transmettre avec force, clarté et assurance.
On attend d’un chef d’État qu’il porte la voix de son pays avec prestance.
Il ne s’agit pas de faire du spectacle, mais de maîtriser les codes de la communication moderne, surtout sur la scène internationale.
Si l’équipe autour du président ne prend pas cela au sérieux, c’est toute l’image du pays qui en pâtit.

Souleymane Djigo

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