Mali : l’armée tue 80 combattants après des attaques coordonnées revendiquées par un groupe lié à al-Qaïda
Les forces armées maliennes annoncent avoir éliminé 80 combattants après des attaques simultanées menées par Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin, une filiale d’al-Qaïda. Les affrontements ont touché plusieurs villes du centre et de l’ouest du pays.
L’armée malienne annonce avoir tué 80 combattants après des attaques revendiquées par un groupe lié à al-Qaïda.
Une filiale d’al-Qaïda a revendiqué plus tôt des « attaques coordonnées et de haute intensité » dans le pays. Les forces armées maliennes ont tué 80 combattants en réponse à une série d’attaques simultanées et coordonnées contre des postes militaires à travers le pays, selon une déclaration vidéo diffusée par l’armée.
« L’ennemi a subi des pertes importantes dans tous les endroits où il a affronté les forces de sécurité et de défense », a déclaré le porte-parole de l’armée, Souleymane Dembélé, dans un bulletin spécial diffusé sur la chaîne de télévision des forces armées, tandis que des images montraient des rebelles tués, leurs armes, des motos et des véhicules.
Le groupe affilié à al-Qaïda, Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), a revendiqué plus tôt des « attaques coordonnées et de haute qualité », affirmant avoir pris le contrôle de trois casernes et de dizaines de positions militaires.
Les forces armées maliennes ont indiqué que les attaques ont eu lieu dans sept villes situées dans les régions centrales et occidentales du pays d’Afrique de l’Ouest.
Les événements portaient la marque d’autres opérations récentes menées par le groupe, qui a conduit des assauts similaires contre des positions militaires au Mali et au Burkina Faso.
Le Mali, dirigé par un gouvernement militaire depuis 2020, combat depuis plus d’une décennie des groupes violents liés à l’EI (État islamique) et à al-Qaïda, tout en faisant face à une longue histoire de rébellions touarègues dans le nord.
Les attaques de mardi ont visé Diboli, dans l’ouest du Mali, près de la frontière avec le Sénégal, ainsi que les villes voisines de Kayes et Sandaré. Il y a également eu des attaques à Nioro du Sahel et Gogui, au nord-ouest de la capitale Bamako, près de la frontière avec la Mauritanie, et à Molodo et Niono dans le centre du Mali, « toutes frappées par des tirs d’obus », selon le communiqué de l’armée. Des habitants et un responsable politique local ont confirmé les attaques dans au moins quatre villes.
« Nous nous sommes réveillés ce matin sous le choc. Il y a des tirs, et depuis ma maison, je vois de la fumée s’élever vers la résidence du gouverneur », a déclaré un habitant de la ville de Kayes.
La personne a décrit les tirs comme « intenses », tandis qu’un autre témoin a indiqué s’être réfugié chez lui pendant l’attaque. Ailleurs, un responsable politique local a écrit sur Facebook que « la région de Nioro s’est réveillée sous le choc » et que les villes de Nioro, Sandaré et Gogui avaient été ciblées.
Source : Agences de presse