Washington frappe les sites nucléaires iraniens : Trump déclenche une opération militaire majeure
Les États-Unis ont frappé trois installations nucléaires iraniennes sans l'aval du Congrès. Trump annonce une opération militaire "très réussie", saluée par Israël et dénoncée par l'ONU.
Washington – Le président américain Donald Trump a annoncé, samedi, une opération militaire majeure visant trois sites nucléaires iraniens stratégiques : Fordow, Natanz et Ispahan. L’information, confirmée par les agences Reuters et CNN, marque une escalade sans précédent dans les tensions entre les États-Unis, l’Iran et Israël.
Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump s’est félicité d’une « offensive très réussie », saluant « nos grands guerriers américains » avant de conclure : « L’heure est à la paix ». Le président a également adressé ses remerciements à l’armée israélienne pour sa collaboration, qualifiant cette opération de « l’une des plus vastes interventions militaires américaines depuis des décennies ».
« Aucune armée au monde n’aurait pu accomplir ce que nous avons fait ce soir », a-t-il déclaré dans une allocution solennelle, soulignant l’implication de hauts responsables militaires américains.
Un acte sans approbation du Congrès
Malgré la gravité de l’intervention, Donald Trump n’a pas sollicité l’aval du Congrès avant de déclencher l’offensive. Plusieurs parlementaires, tant démocrates que républicains, avaient pourtant appelé à un vote préalable. Cette décision unilatérale pourrait intensifier les débats à Washington, notamment sur la légitimité présidentielle à déclencher des hostilités majeures sans consultation du législatif.
Coordination étroite avec Israël
Selon des sources de la Maison Blanche, Trump s’est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou peu après les frappes. Israël aurait été préalablement informé des intentions américaines. Netanyahou a salué l’opération comme une décision qui « changera le cours de l’histoire ».
Réaction iranienne et dénonciation de l’ONU
Du côté iranien, les autorités ont confirmé l’attaque contre les installations nucléaires de Fordow, Natanz et Ispahan. Les systèmes de défense aérienne de Qom ont été activés après la détection de cibles hostiles. Les explosions, notamment à proximité de la centrale souterraine de Fordow, ont été entendues par les habitants de la ville sainte de Qom.
L’Organisation iranienne de l’énergie atomique a déclaré qu’elle poursuivra le développement de son « industrie nationale », tout en dénonçant une violation manifeste du droit international.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par cette escalade, mettant en garde contre un embrasement régional :
« Il n’y a pas de solution militaire. La diplomatie est la seule voie à suivre », a-t-il affirmé sur X.
Cependant, le Conseil de sécurité de l’ONU ne prévoit pas de réunion d’urgence pour l’instant, selon des sources relayées par l’agence russe TASS.
Réactions internationales contrastées
L’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant – actuellement visé par un mandat de la CPI pour des accusations de crimes de guerre à Gaza – a salué une « décision résolue ». En revanche, Mohammed al-Fara, responsable du mouvement yéménite Houthi, a averti que « la destruction d’équipements nucléaires marque le début, non la fin de la guerre ».
Six bombardiers stratégiques américains ont été redéployés de la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri, vers l’île de Guam, confirmant une intensification de la posture militaire américaine dans la région.
Un conflit de grande ampleur
Depuis plus d’une semaine, l’Iran et Israël sont engagés dans des affrontements militaires intensifs ayant déjà fait des centaines de morts. Le dernier bilan iranien, communiqué par le vice-ministre de la Santé Ali Jafarian, fait état d’au moins 430 morts civils et plus de 3 000 blessés.
Téhéran a laissé entendre qu’une reprise des négociations nucléaires n’est envisageable qu’à la condition d’une cessation immédiate des frappes israéliennes. Le ministre iranien des Affaires étrangères a rappelé que seule la diplomatie avait permis par le passé d’éviter une guerre totale.
Israël affirme vouloir empêcher à tout prix l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire.
L’Iran insiste sur le caractère strictement civil de son programme atomique.
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