« Eywa » ils Lèchent, lâchent, lynchent : manuel de survie politique en Mauritanie”
Politique en Mauritanie
Le seul enseignement que Ghazouani devrait vraiment retenir du verdict d’Aziz ? Oh, c’est très simple : les Mauritaniens lèchent, lâchent, puis lynchent. C’est notre trilogie nationale, notre grande œuvre collective, notre contribution au théâtre politique universel. À défaut de révolution, nous avons la rotation… des postures.
Aziz l’a appris à ses dépens, lui qui fut jadis porté en triomphe, loué comme sauveur, chanté comme bâtisseur, décoré comme visionnaire… avant d’être transformé en simple matricule judiciaire. À ce rythme, même les statues de bronze finissent en cendres si le vent tourne.
Un ami, plus lucide que la moyenne, m’a dit un jour avec une pointe de cynisme assumé : « Il faut que je me rapproche du boss. Il fera ma fortune. » Et il avait raison. Pas besoin de talent, de projet ou d’éthique. Juste savoir flairer la chaleur du pouvoir, s’y coller comme une mouche à un fruit trop mûr, puis espérer que ça dure… assez longtemps pour remplir les poches avant que le fruit ne pourrisse.
Ghazouani devrait donc méditer sur cette sagesse locale : ici, on encense à l’excès, on abandonne sans explication, puis on s’acharne avec zèle. L’histoire récente le confirme : le pouvoir rend sourd, la chute rend muet, et la foule n’a pas de mémoire — mais elle a des pierres….wetov
Sy Mamadou
