Mauritanie : Avant Genève, il y avait l’UGOF.
Mauritanie :
Avant Genève, il y avait l’UGOF.
Nous avons tous vu les activistes des FLAM faire irruption dans la salle de conférence où se tenait le congrès sur les disparitions forcées, organisé par les organisations onusiennes et internationales des droits humains s’intéressant à cette question. Le sort macabre réservé à leurs époux était au centre des préoccupations de ces femmes venues pour obtenir des éclaircissements.
Est-ce qu’elles étaient les véritables ayants-droits ou simplement des femmes noires embauchées pour la circonstance ?
Peu importe la situation, cette question est la conséquence de la crise interethnique mauritanienne qui a été prédite quelques années avant l’indépendance nationale par l’Union Générale des Originaires du Fleuve (UGOF) en raison d’un préjugé négatif envers la coexistence entre les communautés ethniques en Mauritanie.
Comme prévu, et pendant les années prospères : bourses d’études et travail pour tous les Mauritaniens, sans exception, la crise survint en 1966 avec des pertes en vies humaines.
Pourquoi ?
Les ethnicistes poulo-toucouleurs qui tractent, par solidarité raciale, les autres communautés noires du pays, évoquaient ‘’l’affirmation du racisme d’État’’ redouté à l’avance.
Pour être franc, le sujet de désaccord était l’enseignement de l’arabe, car la Mauritanie ne devrait pas être arabe mais noire et francophone, point final.
Comme dit l’adage, les malheurs ne se produisent jamais seuls, deux actes de folies particulièrement racistes allaient donc aggraver la situation.
Des officiers pulaars ont tenté de prendre le pouvoir par la force militaire en 1987. En plus de l’émergence d’un mouvement ethniciste anti-maure au Sénégal, qui a failli déclencher la guerre entre la Mauritanie et son voisin sénégalais.
Trois officiers ont été exécutés par la cour martiale dans le premier cas. Dans le deuxième, les affrontements meurtriers à Nouakchott et à Dakar ont entraîné des centaines de victimes et des dégâts matériels estimés à des centaines de milliards de francs CFA.
C’est dans cette atmosphère désastreuse que ‘le passif humanitaire’, ou les disparitions forcées de centaines de militaires, se produit.
Bien que cette affaire sinistre ait été réglée à l’amiable par les autorités mauritaniennes, elle requiert toujours toute la lumière.
De la même manière, l’ONU devrait entamer l’ouverture et le règlement du dossier des centaines de militaires peuls et toucouleurs qui ont pris les armes contre la Mauritanie.
Ely Ould Sneiba
21 janvier 2025