Dr Abdallahi Ould Wedih, ministre de la santé a supervisé, lundi à Nouakchott, le lancement
des journées de réflexion sur la médecine hospitalière, sous le thème « Réforme hospitalière
en Mauritanie et validation préliminaire de la politique hospitalière ».
Ces journées de réflexion sont organisées par le département de médecine hospitalière
du 4 au 5 novembre, avec l’appui de la coopération espagnole et de l’Organisation mondiale
de la santé (OMS).
Il s’agit de présenter et de discuter une série d’exposés sur divers aspects du travail hospitalier
et de réfléchir à de nouveaux mécanismes de financement, à l’ouverture de l’hôpital sur sa communauté
et à la mise en place d’une véritable gouvernance hospitalière visant une gestion efficace et
l’investissement dans les ressources humaines.
Le ministre de la Santé a déclaré que la médecine hospitalière est l’un des principaux piliers
du système de santé dans tous les pays, notant que la construction d’installations hospitalières
répondant aux normes internationales, leur équipement en matériel de pointe et la mise à disposition
d’un personnel médical et paramédical bien formé constituent un défi majeur pour tous les pays, en
particulier les pays en développement.
Ce défi se manifeste par le coût élevé des installations hospitalières, des fournitures et de
la gestion quotidienne de ces installations, a-t-il ajouté.
Une priorité pour le secteur de la santé
Il a relevé l’attention portée aux centres hospitaliers aux trois niveaux et sur l’ensemble
du territoire national car c’est une priorité pour le secteur de la santé, en particulier la recherche
de nouveaux mécanismes de financement et de gestion, la fourniture de ressources humaines qualifiées, et l’équipement et le soutien de ces centres avec le matériel nécessaire
pour pouvoir fournir des services hospitaliers de qualité aux patients à tout moment et où qu’ils soient.
M. Ould Wedih a indiqué que malgré les efforts déployés par les hautes autorités du pays
dans le domaine de la médecine hospitalière, les hôpitaux du pays sont encore loin du niveau
des aspirations, de la volonté sérieuse et de l’approche saine qui reflètent la vision et les
instructions du Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani dans ce domaine vital.
Il a ajouté qu’une telle démarche nécessite un processus de réforme globale qui ne peut être réalisé
que par l’ouverture d’un dialogue sérieux entre les différentes parties prenantes afin de poser un diagnostic
et de réfléchir à une stratégie claire qui encadre et renforce la gouvernance et le leadership des centres hospitaliers nationaux.
Un diagnostic rapide de la structure hospitalière
Pour sa part, le directeur de la médecine hospitalière, M. Hamid Madi, a expliqué que malgré les efforts
importants de l’État pour soutenir le système de santé en général et la médecine hospitalière en particulier
à travers les ressources financières, les équipements et le personnel médical, les hôpitaux nationaux restent encore en deçà des ambitions souhaitées, précisant que cela nécessite un diagnostic rapide et un vrai débat
sur la réforme hospitalière dans le cadre d’une vision globale de la réforme du secteur de la santé en Mauritanie.
Pour sa part, la représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé, Charlotte Ndiaye, a expliqué
que l’organisation a adopté une stratégie globale ayant pour objet de préserver le système de santé
en Mauritanie, et renforcer le leadership et la gouvernance dans les hôpitaux afin d’assurer
la responsabilisation et la transparence en leur sein.
La représentante de la coopération espagnole, Mme Rita Santos Suarez, a passé en revue les relations
entre la Mauritanie et la coopération espagnole dans divers domaines vitaux, ajoutant qu’un accord- cadre
a été élaboré qui comprend plusieurs réformes touchant le secteur de la santé qui permettront de transcender
les écueils du secteur et de le promouvoir au cours de la période 2024-2027.
Les Journées de la médecine hospitalière ont été lancées en présence du directeur de la Caisse nationale
de santé et d’un certain nombre de responsables du secteur.
Source: AMI