Mauritanie: Seulement 200 emplois seront créés dans l’agriculture !

Mauritanie: Seulement 200 emplois seront créés dans l’agriculture !

Malgré le fait que des milliers de citoyens sont confrontés à l’insécurité alimentaire et attendent une série de mesures pour garantir une alimentation adéquate grâce à un approvisionnement stable afin que les familles
aient un accès physique et économique à la nourriture de base, le ministre de l’Autonomisation des Jeunes
est revenu sur le projet pilote dont l’objectif principal est de créer 200 emplois dans le secteur agricole, mais pourquoi pas au moins 2000 emplois la première année du mandat présidentiel ?
Il s’agit là pourtant d’une communication conjointe de son département avec les ministères de la Formation
professionnelle, de l’Artisanat et des Métiers et de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Selon le jouvenceau ministre, le projet pilote vise à s’engager dans l’intégration des jeunes diplômés à travers l’attribution de terres agricoles dans le sud du pays.

Intégration des jeunes diplômés

Pour le ministre, 78 diplômés chômeurs se verront attribuer immédiatement 7 à 10 hectares de terres
à R’Kiz et M’Bakh Djek. De plus, les travailleurs seront recrutés localement. L’insertion des jeunes diplômés constitue un problème majeur mais l’Etat ne recrute pas autant qu’il devraient.
Le ministre a annoncé par ailleurs que 20 pour cent du total de 4.117 hectares de terrain à développer
seront attribués
à ces jeunes. Sur les 730 hectares alloués aux jeunes, 608 hectares sont situés à R’Kiz et les 122 hectares restants sont situés à M’Bakh Djek.
Le ministre a annoncé qu’outre la culture du riz, il est prévu de se concentrer sur la culture du blé
avec l’aide de la Société Nationale de Développement Rural (SONADER).

Pour un approvisionnement stable

Cette annonce est en effet un acte dérisoire et ridicule à l’adresse des résidents pauvres dont l’insécurité
alimentaire touche une grande partie de la population rurale et urbaine.
Toutefois, la sécurité alimentaire, si elle est assurée au niveau national, dépend de l’équité
des revenus, de la
répartition des terres et de l’accès aux services au niveau des ménages. Les politiques nationales doivent
non seulement aider les agriculteurs à produire, mais aussi à aider les populations à obtenir de la nourriture.
Elle est en rapport avec ce qui passe dans les foyers, mais aussi de ce qui se fait aux niveaux local, national
et international.

Ahmed Ould Bettar