Une journée dans un hôpital
Il est couramment admis que les hôpitaux ne répondent pas aux priorités des pays d’Afrique, dont les politiques de santé doivent avoir pour axe stratégique majeur la promotion des soins de santé primaires. Ils sont en effet jugés peu efficients et sont accusés de constituer des gouffres financiers qui limitent la conduite des programmes de santé prioritaires.
Longtemps mis à l’écart des grands programmes de développement sanitaire, la plupart de ces établissements vivent depuis plusieurs décennies dans une situation de crise permanente et ne parviennent pas à offrir les services attendus. H. BALIQUE – Quels systèmes de santé ?
Une journée dans un hôpital
Lorsque j’ai appelé, une infirmière est arrivée, mais on lui a demandé de changer de chambre rapidement.
Le personnel de santé n’est pas responsable et les managers non plus. Ils n’ont aucun recours : l’État doit améliorer les conditions des travailleurs, par exemple en leur proposant une assurance similaire à celle offerte à certains patients pauvres.
Pour fonctionner correctement, les hôpitaux ont besoin de la totalité du budget de l’État.
Ailleurs, trois équipes opèrent par intermittence pendant les quarts de travail à l’hôpital et sont dotées de tout le matériel nécessaire. Une seule équipe garde les lieux 24h/24.
La Mauritanie dispose d’un budget de 51,3 milliards MRU.
Ce montant permet à peine de maintenir le fonctionnement normal d’un hôpital de la capitale doté d’un budget inférieur à 1 milliard.
Ahmed OULD BETTAR
