9e conférence sur la sécurité internationale de Moscou

Chanegriha réitère l'engagement de l'Algérie

9e conférence sur la sécurité internationale de Moscou/ Chanegriha réitère l’engagement de l’Algérie

Le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha (2e à partir de la droite), lors de la 9e conférence sur la sécurité internationale à Moscou. © D.R

Au-delà des urgences que représente la situation au Sahel et en Libye, le chef d’état-major de l’ANP a mis l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts

pour rétablir la paix et la sécurité dans les différentes régions du monde.

Le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a développé jeudi à Moscou l’approche algérienne qui repose sur la triade de “la sécurité, la paix et le développement”, pour asseoir la sécurité et la stabilité dans les différentes régions du monde, notamment dans la région maghrébine et sahélo-saharienne.

Dans une allocution prononcée au deuxième jour de la 9e conférence sur la sécurité internationale, organisée par la Fédération de Russie, le général de corps d’armée Saïd Chanegriha a, ce faisant, réitéré “l’engagement infaillible de l’Algérie à œuvrer, aux côtés de ses partenaires, pour faire face aux défis sécuritaires que connaît la communauté internationale, dans la région maghrébine et sahélo-saharienne, et ce, à travers le développement des mécanismes de coopération requis, dans le cadre du respect de la légalité internationale”, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Abordant la question du Sahara occidental, “dernière colonie en Afrique et dont le peuple aspire à exercer librement son droit à l’autodétermination”, le général de corps d’armée Saïd Chanegriha a mis l’accent sur l’impératif, pour l’ONU, de prendre ses responsabilités afin de résoudre ce conflit qui date de longues années. “À ce contexte sécuritaire qui marque la région maghrébine et sahélo-saharienne, s’ajoute le conflit armé au Sahara occidental, et ce, à l’issue de la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre 2020”, a-t-il rappelé.

Il a observé à ce propos que “le blocage enregistré dans la résolution de ce conflit conformément aux résolutions de l’ONU et la tergiversation de certains pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies au sujet de la désignation d’un représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental ont contribué à la reprise des combats entre la République arabe sahraouie démocratique et le Maroc”. “Le Sahara occidental constitue la dernière colonie en Afrique, et son peuple aspire à exercer librement son droit à l’autodétermination. À ce titre, j’ai à maintes fois souligné que les agissements du colonisateur visant à annexer avec force les territoires sahraouis, tout en faisant fi du concept de respect des droits de l’homme dans les territoires occupés, sont incompatibles avec la charte de l’ONU et l’acte constitutif de l’Union africaine dont la République arabe sahraouie démocratique est un membre fondateur”, a-t-il affirmé.

“Cette situation inquiétante marquée par la recrudescence militaire et les ingérences étrangères pourrait attiser les tensions dans l’ensemble de la région”, a-t-il ajouté, estimant que “ce constat très alarmant pour la sécurité et la paix exige de la communauté internationale de prendre ses responsabilités en respectant strictement les dispositions du droit international dans la résolution de cette crise”.

Il a considéré dans ce cadre qu’il était devenu “nécessaire de conjuguer les efforts de la communauté internationale pour asseoir la sécurité et la stabilité dans les différentes régions du monde, mettant en valeur la disposition de l’Algérie à coopérer avec ses partenaires afin de faire face aux différents défis”. “Partant de ce constat, il est devenu nécessaire de conjuguer les efforts et d’adopter des ripostes communes aux défis afin d’assurer la sécurité, la stabilité et le bien-être dans la région.

Il nous incombe également comme priorité de lutter, sans répit, contre la menace terroriste et les crimes transfrontaliers, notamment le trafic de drogues, tout en renforçant la bonne gouvernance et la vocation institutionnelle des États dans la promotion de la triade de la sécurité, la paix et le développement”, a conclu le général de corps d’armée Saïd Chanegriha. Et enfin de prévenir que “cette dimension sécuritaire hypothéquera, à court et moyen termes, les opportunités de développement dans le continent, et ouvrira la voie à des ingérences étrangères, sous prétexte d’éventuels efforts pour rétablir l’ordre dans les zones frappées par la violence, ce qui survient souvent d’une manière purement anticipée”.

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