Warda Ahmed Souleimane et Mohamed Ould Ghadda, personnalités mauritaniennes de l’année 2025

Warda Ahmed Souleimane et Mohamed Ould Ghadda : les deux visages d’une Mauritanie en tension en 2025

L’année 2025 restera, en Mauritanie, comme une séquence marquée par des tensions politiques, des débats intenses sur les libertés publiques et un regain de mobilisation de la société civile. Dans ce contexte contrasté, deux figures ont particulièrement cristallisé l’attention de l’opinion publique nationale et internationale : Warda Ahmed Souleimane, militante des droits humains, et Mohamed Ould Ghadda, ancien sénateur et voix critique de la gouvernance publique.
À travers leurs parcours, leurs prises de position et les controverses qu’ils ont suscitées, ils incarnent deux dimensions essentielles du débat mauritanien contemporain : la question des droits et de l’égalité, d’une part, et celle de la gouvernance et de la transparence, d’autre part.

Warda Ahmed Souleimane : la voix féminine de la contestation civique

Une militante au cœur de l’actualité

En 2025, Warda Ahmed Souleimane s’est imposée comme l’une des figures féminines les plus médiatisées du pays. Militante engagée contre l’esclavage, les discriminations raciales et sociales, elle est connue pour son franc-parler et son usage actif des réseaux sociaux comme espace de mobilisation citoyenne.

Ses prises de position publiques, souvent directes et sans concessions, ont fait d’elle une personnalité suivie, mais aussi controversée. Cette visibilité accrue s’est accompagnée de poursuites judiciaires et d’arrestations, suscitant une vague de réactions tant au niveau national qu’international.

Symbole des libertés en débat

Pour ses soutiens, Warda Ahmed Souleimane incarne le courage civique et la résistance pacifique face aux injustices structurelles. Pour ses détracteurs, son discours est jugé excessif ou provocateur.
Quoi qu’il en soit, son parcours en 2025 a remis au centre du débat public des questions fondamentales :

• la liberté d’expression,

• la place des femmes dans l’espace politique et militant,

• et le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Mauritanie.

En cela, elle est devenue bien plus qu’une simple militante : un symbole vivant des tensions entre ordre institutionnel et revendications citoyennes.

Mohamed Ould Ghadda : l’anticorruption face au système

Un retour sur le devant de la scène

Ancien sénateur et figure connue de la lutte contre la corruption, Mohamed Ould Ghadda a marqué l’année 2025 par son retour spectaculaire dans l’actualité. Connu pour ses positions critiques à l’égard de la gestion des ressources publiques et des grands projets de l’État, il s’est distingué par des déclarations publiques accusatrices et des annonces de révélations sensibles.

Son arrestation en fin d’année 2025 a provoqué un choc politique et médiatique, ravivant le débat sur la place des lanceurs d’alerte et la tolérance du pouvoir à l’égard des voix dissidentes.

Une figure clivante mais centrale

Pour une partie de l’opinion, Mohamed Ould Ghadda représente une conscience politique, refusant le silence face aux dérives supposées de la gouvernance. Pour d’autres, il incarne une opposition radicale et parfois déstabilisatrice.

Son cas illustre toutefois une réalité incontournable : la question de la reddition des comptes et de la transparence reste l’un des talons d’Achille du débat public mauritanien. En 2025, son nom s’est imposé comme un point de référence dans toute discussion sur la lutte contre la corruption et l’indépendance de la justice.

Deux trajectoires, une même année charnière

Si tout semble opposer Warda Ahmed Souleimane et Mohamed Ould Ghadda — genre, parcours, méthodes et champs de lutte —, leur désignation comme personnalités de l’année répond à une même logique : leur capacité à influencer le débat national.

• Elle, par la mobilisation sociale et la parole militante.

• Lui, par la contestation politique et institutionnelle.

Tous deux ont mis en lumière les fragilités mais aussi les dynamiques de la Mauritanie contemporaine, à un moment où le pays cherche à concilier stabilité, réformes et aspirations démocratiques.

Conclusion

En 2025, la Mauritanie n’a pas seulement été façonnée par des décisions politiques ou des chiffres économiques, mais aussi par des voix. Celles de Warda Ahmed Souleimane et de Mohamed Ould Ghadda ont résonné au-delà de leurs cercles respectifs pour interpeller l’ensemble de la société.

Qu’on les soutienne ou qu’on les critique, ils ont marqué l’année par leur capacité à poser des questions dérangeantes, essentielles, parfois inconfortables. À ce titre, Rapide Info les désigne comme personnalités mauritaniennes de l’année 2025, témoins et acteurs d’une Mauritanie en quête d’équilibre entre autorité, justice et liberté.