Vladimir Poutine prêt à rencontrer Donald Trump
Vladimir Poutine prêt à rencontrer Donald Trump
Vladimir Poutine a dit jeudi être prêt à rencontrer le président élu américain Donald Trump « à n’importe quel moment », en pleine spéculation sur le lancement d’un éventuel processus de paix autour de l’Ukraine.
« Je ne sais pas quand je vais le voir. Il ne dit rien à ce sujet. Je ne lui ai pas parlé depuis plus de quatre ans. Je suis prêt à le faire, bien sûr. A n’importe quel moment », a déclaré le président russe lors de sa grande conférence de presse annuelle à Moscou.
« Et je serai également prêt à une rencontre, s’il le veut », a-t-il ajouté.
« Si nous rencontrons un jour le président élu Trump, je suis sûr que nous aurons beaucoup de choses à nous dire », a-t-il dit.
Donald Trump a dit lundi vouloir parler à Vladimir Poutine, et au président ukrainien, Volodymyr Zelensky pour arrêter le « carnage » du conflit armé en Ukraine.
M. Trump, qui doit prendre ses fonctions en janvier, a promis lors de sa campagne électorale de mettre un terme rapidement à la guerre, et a déjà appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et à des pourparlers, si bien qu’Européens et Ukrainiens craignent qu’il puisse forcer Kiev à des concessions majeures et accorder une victoire géopolitique au Kremlin.
Le président élu américain a affirmé que l’Ukraine devait s’attendre à « probablement » moins d’aide de la part de Washington et s’est dit opposé à l’utilisation par Kiev de missiles occidentaux pour frapper la Russie.
Pour sa part, Vladimir Poutine a déclaré à de nombreuses reprises être prêt à des discussions avec l’Ukraine à condition qu’elles soient basées sur « les réalités du terrain », où les forces russes ont l’avantage depuis le début de l’année.
La Russie réclame notamment que l’Ukraine lui cède quatre régions qu’elle occupe partiellement — celles de Donetsk et Lougansk dans l’est et celles de Zaporijjia et Kherson dans le Sud — en plus de la Crimée annexée en 2014, et que Kiev renonce à son ambition d’intégrer l’Otan.
Volodymyr Zelensky a lui longtemps été catégoriquement opposé à toute concession, mais a adouci cette position ces derniers mois face aux difficultés de son armée sur le front et aux craintes d’un affaiblissement de l’aide occidentale.
Depuis Bruxelles, il a pressé jeudi les Européens à ne pas abandonner son pays et à faire preuve d’unité, y compris avec les Etats-Unis, à quelques semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Infos: Brut.