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Visite présidentielle à Nouadhibou : spectacle politique, frime et gaspillage public

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani en visite à Nouadhibou les 27 et 28 juillet : une opération de communication bien huilée, entre projets recyclés, dépenses folles et mise en scène politique. Une chronique cynique et lucide sur la vraie nature de ces visites présidentielles.

Par  Rapide Info

Il est là. Le chef. Le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, en tournée officielle à Nouadhibou. Deux jours de show. Deux jours de faste. Deux jours pour faire semblant que tout va bien.

Inaugurer, poser la première pierre, couper un ruban. Applaudissements, fanfares, drapeaux, sécurité partout. C’est pas une visite, c’est un festival !

Des projets, vraiment ?

Oui, des projets. Enfin… sur le papier. En réalité ? Du recyclage. Des infrastructures qu’on ressort à chaque visite. Rien de neuf sous le soleil de la zone franche. Un marché ici, une route là, des promesses à gogo. Mais peu de concret.

Voir aussi : La Mauritanie à mi-parcours 2025 : progrès ou stagnation économique ?

Une ville maquillée pour 48h

Une ville maquillée pour 48hLes rues ? Repeintes. Les lampadaires ? Allumés pour une fois. Les fonctionnaires ? Mobilisés comme jamais. Tout le monde joue son rôle. Le ministre fait le guide, le wali se transforme en régisseur de spectacle.

Mais le vrai Nouadhibou, celui des quartiers oubliés, des pêcheurs épuisés, des jeunes sans emploi ? Invisible. Effacé du décor. Interdit de figurer dans le film présidentiel.

À quel prix ?

Une vitrine pour masquer le vide. Un gaspillage organisé.Une fortune. Des millions pour une visite de deux jours. Déplacements, sécurité, décor, logistique. Et derrière ? Rien de durable. Une vitrine pour masquer le vide. Un gaspillage organisé.

À lire : Mohamed Ould Abdel Aziz : le procès d’un système ou d’un homme ?

Toujours les mêmes recettes

C’est pas nouveau. Ce genre de tournée, c’est du déjà-vu. Un reste d’ancien régime. Présence obligatoire, discours formatés, foules disciplinées.
Une démocratie à façade. Une République à mise en scène.

Et pendant ce temps-là ? Le peuple attend. Les vrais problèmes s’accumulent. Et les solutions… se font attendre.

Alors ? On applaudit encore ?

Nouadhibou n’a pas besoin de rubans coupés. Elle a besoin d’eau potable, d’hôpitaux, de formations, de vraies politiques publiques.
Mais ça, c’est moins photogénique.

Son Excellence le président de la République arrive à Nouadhibou au milieu d'une réception officielle et populaire qui incarne la cohésion nationale
Son Excellence le président de la République arrive à Nouadhibou au milieu d'une réception officielle et populaire qui incarne la cohésion nationale
Son Excellence le président de la République arrive à Nouadhibou au milieu d'une réception officielle et populaire qui incarne la cohésion nationale
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Son Excellence le président de la République arrive à Nouadhibou au milieu d'une réception officielle et populaire qui incarne la cohésion nationale
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