Vision du “Parti ISLAH”: Le passif humanitaire et Les injustices des régimes politiques successifs dans le cadre de la responsabilité défaillante de l’État
Vision du “Parti ISLAH”: Le passif humanitaire et Les injustices des régimes politiques successifs dans le cadre de la responsabilité défaillante de l’État
Il n’est ni humain ni patriotique de continuer à nier la réalité issue des événements survenus dans le pays sous le régime d’exception. (Car nier absolument, c’est reconnaître absolument). Toutefois, il est essentiel de faire preuve de réalisme et de précision dans l’appréciation objective des événements mentionnés, non pas comme une injustice à caractère politique ou humain, mais plutôt comme une injustice historique, afin d’en établir la responsabilité et de parvenir à une solution, et non à une exploitation politique, que certains groupes nationaux ont tenté pendant les trente dernières années à travers certaines revendications, voire à travers l’internationalisation de ces injustices pour faire de la question des droits de l’homme ‘’un fonds de commerce politique’’.
C’est pourquoi le parti considère :
Que surmonter ces injustices est une nécessité urgente et en même temps possible, en adoptant un critère général pour leur traitement, puis leur solution. Il semble que le critère juridique soit ici moins pertinent en raison du délai de prescription pour certains faits, à l’exception des événements de 1989, 1990, 1991, 1992, ou de ce qui est considéré comme un crime contre l’humanité, qui ne se prescrit pas. De même, le critère politique pourrait entraîner des interprétations inutiles. Il est donc plus sage pour les autorités d’adopter une approche conciliatoire et réconciliatrice, posant les bases d’une harmonie nationale qui soutient l’esprit de fraternité entre les différentes composantes, rétablit la confiance entre gouvernants et gouvernés, et crée des espaces amicaux pour l’intégration des parties, loin des enjeux politiques étroits des conflits partisans et des intérêts des politiciens et des défenseurs des droits de l’homme. Cela doit se faire en prenant en compte les considérations suivantes :
La responsabilité civile de l’État est de principeconcernant les événements de 1989 à l’intérieur du pays et au Sénégal, et ce qui a suivi en 1990, 1991, ainsi que les événements antérieurs comme les victimes de 1968 à Zouérate, les victimes des coups d’État et des événements liés à l’action militaire ou officielle en 1979, 1981, 1983, 1992, 2003, et les disparus aux frontières en raison de la négligence des forces de sécurité, ainsi que les victimes de meurtres et de tortures dans les prisons pendant les années 1982, 1984, 2003, 2004, objet de revendication par les groupes
Les parties concernées par l’injustice sont uniquement :
L’État, représenté par les secteurs concernés.
Les victimes, leurs héritiers, ou leurs représentants légaux selon le cadre juridique.
L’objectif de la démarche conciliatoire est de parvenir à une solution à l’amiable, afin de clore définitivement ces dossiers.
Ahmed Salem Deida