Vers une plus grande intégration des ressources animales dans l’économie

Les dernières estimations statistiques des ressources animales en Mauritanie, effectuées au cours de l’année écoulée, font état de 26 445 403 têtes de bétail. Les petits ruminants sont les plus nombreux avec plus de 21 millions de têtes, suivis par les bovins qui se chiffrent à plus de deux millions et par les camelins dont le nombre atteint plus de 1 500 000 têtes.

Le secteur de l’élevage, qui est le premier fournisseur d’emploi, contribue à hauteur de 22,1% du PIB, selon la direction des prévisions au ministère de l’Économie et de l’Industrie.

En dépit de l’importance des ressources animales en Mauritanie et la part qu’elles occupent dans l’économie nationale, le secteur de l’élevage est resté marginalisé tout au long des dernières décennies et exclu des circuits du crédit et de l’investissement, réduisant ainsi de façon considérable sa contribution et son intégration à l’économie nationale.

Aujourd’hui, le secteur de l’élevage occupe une place centrale dans le programme « Mes engagements » du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et jouit, à ce titre, d’une grande importance dans les programmes et projets de développement conduits par les pouvoirs publics.

Faisant la lumière sur les actions publiques de promotion des ressources animales, Dr Baba Doumbia, directeur de l’élevage, a indiqué qu’il a été procédé à l’élaboration d’une politique nationale en matière de santé animale, d’amélioration des conditions de transport et d’abattage des bêtes, de valorisation et de sécurisation des produits et sous-produits de l’élevage et de contrôle de qualité des différentes filières du secteur.

Il a souligné que, dans le cadre des missions qui lui sont assignées, la direction de l’élevage, entreprend des campagnes annuelles de vaccination des cheptels pour prévenir les principales endémies, particulièrement la pneumonie et la peste bovines et les parasitoses.

Il a révélé que le département de l’élevage a mis en œuvre une stratégie en vue d’éliminer ces maladies à l’horizon 2030, sur la base des recommandations de la FAO et de l’organisation mondiale de la santé animale.

Il a précisé qu’un plan d’action a été mis en place pour la saison vaccinale 2019-2020 dans l’objectif d’assurer la couverture vaccinale de quatre millions de têtes de cheptel contre la peste bovine et les parasitoses et de deux millions d’autres contre la pneumonie, affirmant que cette campagne se déroule conformément au chronogramme qui lui a été fixé et que les résultats déjà enregistrés sont satisfaisants.

Dr Baba Doumbia a évoqué, à ce sujet, les moyens qui ont été mobilisés par le ministère à cette fin, notamment 75 équipes vétérinaires mobiles dotées des matériels et équipements nécessaires pour couvrir l’ensemble du territoire national pendant six mois.

Cette action bénéficie de l’appui du projet régional de soutien au système rural au Sahel « PRAPS », grâce auquel de nombreux parcs de vaccination ont été construits ces dernières années et les marchés de vente de bétail dans les zones d’intervention du projet ont été améliorés.

En collaboration avec le projet « PRAPS », ont financé la construction et l’équipement de dizaines de marchés de bétail dans sept wilayas du pays

Le projet PARPS comprend quatre composantes, portant sur la santé animale, la gestion des ressources naturelles, l’accès aux marchés et la gestion des crises pastorales.

Le directeur de l’élevage a ajouté que l’un des axes essentiels de la stratégie du département, porte sur le contrôle et la surveillance de santé animale à travers un mécanisme de suivi dont le maillage couvre tout le pays et regroupe le personnel de la direction, toutes les structures vétérinaires régionales et le bureau national des recherches et du développement des ressources animales qui a en charge le diagnostic et les analyses de tous les cas suspects.

Le contrôle est exercé également par des bureaux frontaliers pour s’assurer de la salubrité, de l’hygiène et plus globalement de la qualité des produits à l’import et à l’export.

C’est ainsi que des bureaux sont installés au Bac de Rosso, au PK 55 de la route Nouakchott-Nouadhibou, des ports de Nouakchott et de Nouadhibou, de l’Aéroport Oumtounsi.

De même des efforts sont déployés pour renforcer les capacités du Laboratoire national d’analyses vétérinaires.

Une vigilance particulière est observée pour tout ce qui a trait à la consommation humaine.

Il a fait observer que la direction de l’élevage travaille sur la base de normes institutionnelles et qu’elle coordonne avec toutes les structures concernées par la production, la transformation et la distribution des produits et sous-produits de l’élevage.

Dr Baba Doumbia, a indiqué qu’un recensement exhaustif et précis a été réalisé pour toutes les boucheries, poulaillers et lieux de vente des volailles en direction desquels des actions de sensibilisation ont été conduites sur les normes d’hygiène et de salubrité et sur la nécessité de disposer d’autorisations pour exercer ces métiers .

Le directeur de l’élevage a, aussi, évoqué les dispositions prises par les autorités en termes de garantie de qualité médicaments vétérinaires, notamment à travers la programmation de l’envoi de missions de sensibilisation et de contrôle, et d’une meilleure coordination avec les délégations régionales du développement rural.

Les actions en perspective mettront l’accent sur l’amélioration des rendements, le renforcement du contrôle et de la surveillance sanitaires, particulièrement dans les zones frontalières et des marchés, le renforcement des capacités du laboratoire national en matière de diagnostics et d’analyses, la mise à niveau des ressources humaines et le parachèvement du socle institutionnel.

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