Un pays : Deux écoles , Deux avenirs.
Cet article explore les disparités éducatives en Mauritanie, où deux systèmes scolaires façonnent des élites et une main-d'œuvre silencieuse. Une réflexion sur la méritocratie et la justice sociale.
Dans un pays où l’éducation devient le miroir des inégalités sociales, deux écoles se dessinent : l’une, qui prépare les élites de demain, et l’autre, qui accueille les laissés-pour-compte. Cet article examine le système éducatif mauritanien et ses implications sur l’avenir des jeunes.
L’une, protégée derrière de hauts murs, façonne les élites de demain.
L’autre, livrée à elle-même, gère tant bien que mal les oubliés du présent.
Dans la première, on apprend à penser, à parler plusieurs langues, à coder, à débattre, à diriger.
Dans la seconde, on apprend surtout à se taire, à répéter, à s’adapter, à obéir. Et souvent… à abandonner.
Dans l’une, on prépare les futurs maîtres du système.
Dans l’autre, on fabrique une main-d’œuvre docile, silencieuse, résignée.
C’est une sélection sociale déguisée en éducation nationale.
Un tri social dès la maternelle. Une orientation définitive dès l’enfance.
Et après, les mêmes responsables viennent nous parler de “cohésion sociale”, “unité nationale”, “égalité des chances”.
Comme si tout cela ne sonnait pas creux dans un pays où ton avenir se lit dans le quartier où tu es né et dans l’école que tu fréquentes.
On nous vend un rêve républicain, mais dans les faits, tout est pensé pour que le fils du chauffeur reste chauffeur…
…et que le fils du ministre ne soit jamais dérangé dans sa montée en grade.
La soi-disant méritocratie, chez nous, c’est simple : tu réussis si tu as mérité… de naître dans la bonne maison, avec les bons contacts, la bonne langue et le bon uniforme.
Alors oui, continuons à faire semblant. Continuons à organiser des “forums”, des “concertations”, des “assises”, à rédiger des rapports brillants… qui dorment dans les tiroirs.
Continuons à publier de beaux communiqués à chaque rentrée.
Continuons à parler d’“éducation inclusive”, pendant que dans les faits, on exclut avec méthode, avec élégance, et avec hypocrisie.
Mais soyons clairs : tant qu’il y aura deux écoles pour deux Mauritanie,
il ne peut y avoir ni justice, ni paix, ni avenir commun.
Ce n’est pas une école nationale. C’est un mécanisme de reproduction sociale. Ce n’est pas de l’éducation. C’est de l’héritage réservé….wetov
Sy mamadou