Un patrouilleur espagnol avec 168 migrants attend de débarquer au large de la Mauritanie depuis jeudi
Un patrouilleur espagnol avec 168 migrants attend de débarquer au large de la Mauritanie depuis jeudi
Le ministère de l’Intérieur espagnol gère la situation, tandis qu’à bord la tension monte entre les membres d’équipage et les secourus
Le Ministère de l’Intérieur espagnol gère le débarquement au port de Nouadibou de 168 migrants qui ont été secourus dans un cayuco par le patrouilleur espagnol Rio Tajo, selon des sources ministérielles ce dimanche. Le patrouilleur de sauvetage espagnol est ancré au large du port de la ville mauritanienne depuis jeudi dernier avec les personnes secourues à bord, et il y a déjà eu quelques épisodes de tension.
Sans aller plus loin, des agents de la Garde civile de Rio Tajo ont dû tirer en l’air samedi dernier pour tenter de contenir la tension croissante à bord du patrouilleur et réprimer d’éventuelles tentatives de mutinerie à bord. Cependant, l’Intérieur a assuré ce dimanche après-midi que la situation à bord du navire est « calme de tous côtés » et qu ‘ « à aucun moment » la possibilité de transférer les 168 migrants aux îles Canaries n’a été envisagée, où d’autre part 409 migrants sont arrivés dans les dernières heures à bord de six bateaux dans les eaux des îles Canaries.
Les relations avec la Mauritanie, « sont excellentes »
Le ministère note qu’il est « en pourparlers continus » avec les autorités mauritaniennes « avec qui il existe d’excellentes relations » pour effectuer le débarquement.
Les relations avec la Mauritanie, « sont excellentes », notamment sur le plan migratoire, et cette « bonne preuve de cela » est que, alors que l’année dernière 2022, 55 bateaux du pays africain sont arrivés sur les côtes, en 2023 ce chiffre a été réduit à seulement cinq, insiste le ministère de l’intérieur espagnol.
En ce sens, l’Espagne maintient depuis une décennie un accord avec la Mauritanie qui permet le retour de tout migrant dans ses ports, quelle que soit sa nationalité, à condition qu’il ait quitté ses côtes ou transité par son territoire.
L’Intérieur martèle que les relations avec la Mauritanie sont « excellentes »
L’AUGC, l’association professionnelle de la Garde Civile, a également rassemblé des informations sur la situation pour dénoncer les « conditions douloureuses » subies par les agents et les migrants, qu’ils attribuent au manque de coopération de la Mauritanie, selon des sources de cette organisation.
L’association professionnelle Justice pour la Garde civile (Jugil) demande également à la Direction générale de cet organisme de prendre « des mésures décisives face aux épisodes de mutineries vécus à bord et dans lesquels l’intégrité de l’équipage a été mise en danger. »
Source: lavanguardia