« Ghazouani mènerait un coup d’État bientôt contre moi », Ould Abdel Aziz

L’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz a accordé dernièrement un entretien à l’un des confrères. Répondant à la question « s’il avait l’intention de rester au pouvoir et s’il est vrai qu’il a été contraint par ses amis militaires de se retirer, sa réponse a été la suivante:

« C’est moi qui ai arrêté tous les chefs en 2005 et quand ils sont entrés dans la salle, feu Ely, paix à son âme, a pris le premier la parole et dit que la solution se trouve dans la constitution qui se trouve entre nos mains.

J’ai dit à l’époque au Colonel Mohamed (désigne Ghazouani), qui était assis à côté de moi (en pointant le doigt en direction du palais): qu’est-ce que c’est? De quelle constitution parle-t-il? La constitution est effectivement suspendue jusqu’à l’élection d’un président. Je me souviens que l’ambassadeur américain m’a dit: on m’a informé que vous êtes tombés d’accord. Je lui répondis en colère: non, nous ne nous sommes pas tombé d’accord. Jai appelé le conseiller juridique de l’époque et lui ai dit: comment parlez-vous d’une solution constitutionnelle avant les élections et l’élection d’un nouveau président? J’étais déterminé à ce qu’on s’engage dans le processus électoral pour remédier à ce qui est arrivé. Celui qui se rappelle de mon entretien avec «Voice of America», se souviendra que mes déclarations faites à ce média, portaient sur la feuille de route qui a été mise en œuvre et exécutée en peu de temps par rapport à ce que j’ai annoncé lors de cette réunion. Vous comprenez ici que je n’ai jamais cherché, une voie non constitutionnelle et illégale.

Nous nous sommes lassés du passé … Plus tard, sous le règne de Sidi, j’étais à un diner avec un chef historique de l’opposition, chez l’un de ses proches. Il s’adressa à moi en disant : pourquoi ne fais-tu pas un coup d’État contre l’homme… Personnellement, je ne vous ai rien demandé et je ne vous demanderai rien pour moi, mais je veux une gestion véritable de ce pays et le changement est devenu nécessaire. Je lui répondis : non et je ne le ferai pas. Il me dit : j’ai appris qu’il va vous limoger. Je lui répondis : qu’il en soit ainsi. Et quand je me suis assuré de la prophétie de l’homme, je suis entré, accompagné du Général Mohamed Ould Ghazouani, dans le bureau du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi (indiquant avec son index le Sud, où se trouve le palais). Je lui dis : vous en votre qualité de Chef de l’État, agissez comme vous le voulez, mais laissez l’armée et éloignez-la de la politique. Nous nous trouvons dans des guerres ininterrompues contre le terrorisme et travaillons pour renforcer l’armée. Je lui ai également rappelé que nous avons licencié deux semaines avant cette rencontre, un haut officier supérieur, à la suite d’un contrôle, prouvant le pillage de biens. Il répondit : j’ai juste voulu équilibrer les choses. Puis il s’est tourné vers le Général Mohamed comme s’il cherchait un sauveur, et a dit: que pensez-vous? .. Il lui a répondu qu’il voit ce je pense » …

taqadoum

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