L’UE met fin à son différend avec Washington et mise sur les technologies vertes
L’Union européenne tourne la page de ses tensions avec les États-Unis sur les subventions industrielles et concentre désormais ses efforts sur la transition écologique et la simplification des aides publiques.
Bruxelles, 12 fév 2023 (Rapide Info) – L’Union européenne a décidé de tourner la page de son différend avec les États-Unis sur les subventions à l’industrie, préférant concentrer ses efforts sur le développement des technologies vertes et la simplification de ses propres règles de financement, ont indiqué plusieurs responsables européens avant un sommet des Vingt-Sept prévu jeudi à Bruxelles.
Après des mois de tensions autour du plan américain de subventions massives à la transition énergétique, les dirigeants européens adoptent un ton plus conciliant à l’égard de Washington. Plutôt que de contester la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA) devant l’Organisation mondiale du commerce, Bruxelles cherche désormais à adapter son cadre d’aides publiques pour soutenir les entreprises européennes du secteur des technologies propres.
« Nous demanderons à nos amis américains de ne pas discriminer les pays européens dans leurs mesures, et je suis convaincu que nous y parviendrons », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz, cité par la presse lors d’une rencontre avec les journalistes à Bruxelles.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté la semaine dernière un Plan industriel du Pacte vert visant à renforcer la compétitivité du continent face aux États-Unis et à la Chine. Le texte prévoit un assouplissement des règles sur les aides d’État, une simplification réglementaire et une accélération de l’octroi de permis pour les projets liés à la transition écologique.
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a salué cette initiative, estimant qu’un soutien européen accru à l’industrie verte serait « une bonne chose » pour la politique climatique mondiale.
Mais les discussions au sein de l’Union restent délicates. Si la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, plaide pour davantage de flexibilité, plusieurs États membres redoutent une distorsion de concurrence au profit des pays disposant de marges budgétaires plus importantes.
« Les longs processus d’autorisation au sein de l’UE nuisent à notre compétitivité. Nous devons les raccourcir », a déclaré pour sa part la vice-Première ministre suédoise Ebba Busch.
Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a rappelé qu’un financement commun plus ambitieux restait nécessaire pour garantir l’accès équitable de tous les États membres aux soutiens publics et maintenir des conditions de concurrence équitables au sein du marché unique.
Source: agences adaptation Rapide Info