Tunisie : le syndicat Jebiniana et Al Amra annonce une grève contre la présence de migrants
Tunisie : le syndicat Jebiniana et Al Amra annonce une grève contre la présence de migrants.
Le ministère de l’Intérieur a mené plusieurs opérations de sécurité, doublant la présence des forces de police et arrêtant des dizaines de personnes impliquées à divers titres dans l’aide et l’encouragement à l’immigration clandestine.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) des communes de Jebiniana et d’Al Amra, dans le gouvernorat de Sfax, au centre de la Tunisie, a menacé de faire grève pour dénoncer « la dégradation des conditions dans la région due à la présence d’un grand nombre d’irréguliers ». migrants originaires des pays d’Afrique subsaharienne ». Dans un communiqué publié ces derniers jours, l’organisation des travailleurs a déclaré qu’elle « se coordonne avec les structures régionales pour fixer le plus rapidement possible la date de la grève dans les deux délégations et essayer de garantir toutes les conditions de son succès ».
Le syndicat met l’accent sur l’impact « de l’augmentation des migrants irréguliers en provenance des pays d’Afrique subsaharienne sur les itinéraires d’approvisionnement en denrées alimentaires de base, de santé, d’emploi et d’environnement dans les deux communes », outre la « propagation du phénomène de violences et attaques au couteau, vols, effractions et violations du caractère sacré des domiciles par des immigrés illégaux.
La situation dans ces zones du pays d’Afrique du Nord était au centre des discussions, mercredi 10 juin, entre le président de la République Kais Saied, le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri et le sous-secrétaire chargé de la sécurité nationale Sofiane Belsadiq. A cette occasion, Saïed a réitéré la nécessité de renforcer la sécurité dans les villes de Jebiniana et d’Al Amra, expliquant que « la Tunisie traite les migrants irréguliers selon une approche fondée sur les valeurs humaines, mais ne peut permettre à quiconque de terroriser ses citoyens sous quelque prétexte que ce soit ». Le président a mis l’accent sur « les efforts visant à faire respecter la loi, en particulier dans cette période caractérisée par des tentatives explicites d’enflammer la société de diverses manières, en plus des lobbies qui participent dans les coulisses du processus électoral ». Dans les heures qui ont suivi, le ministère de l’Intérieur a envoyé un déploiement massif de forces dans la région, comprenant des policiers, des unités spéciales de la Garde nationale et des brigades antiterroristes.
Depuis quelques temps, Jebiniana et Al Amra sont témoins de tensions entre communautés locales et subsahariens. Le ministère de l’Intérieur a mené plusieurs opérations de sécurité, doublant la présence des forces de police et arrêtant des dizaines de personnes impliquées à divers titres dans l’aide à l’immigration clandestine, y compris des membres d’associations qui aidaient les irréguliers à obtenir illégalement la résidence dans le pays. Le membre du conseil local de Jebiniana, Omar Manser, a déclaré que « les renforts de sécurité sont arrivés aux délégations d’Al Amra et de Jebiniana, exécutant les instructions du Président de la République, sur fond d’attaques répétées contre les habitants et de vols de biens. leurs propriétés, sont insuffisantes par rapport au nombre énorme d’immigrés irréguliers résidant dans la région.
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