Transport de coton fibre sous les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA : Le corridor Mali-Nouakchott désormais opérationnel

Transport de coton fibre sous les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA : Le corridor Mali-Nouakchott désormais opérationnel

Sous le leadership des nouvelles autorités, les sanctions économiques et financières de la CEDEAO et de l’UEMOA n’arrivent pas à produire des effets escomptés. En plus d’avoir réussi à stabiliser les prix des sucres et autres produits consommables sur le marché, la transition s’est également dotée des moyens pour le transport des cotons fibres du Mali vers les pays destinataires.

Malgré la fermeture du port de Dakar de Macky Sall et de la Côte d’Ivoire d’Alassane  Ouattara, en raison de l’embargo sur le pays, les autorités du Mali parviennent à se tenir debout. Même si le coup semblait être pénible à tenir au début, elles arrivent à éviter le dysfonctionnement de certains secteurs importants pour la vie de la nation. Courant ce vendredi 25 février, les autorités ont procédé au lancement  du premier convoi des camions chargés de cotons fibres, via l’opérationnalisation du corridor Bamako-Nouakchott. C’est la première fois dans l’histoire que le coton du Mali soit transité par le port de Nouakchott, la capitale de la Mauritanie. Ledit convoi était  composé de 53 camions, soit 1600 tonnes de cotons fibres. Un travail devenu possible grâce à un partenariat entre le Mali et des pays partenaires comme la Guinée de la Conakry, la Mauritanie et l’Algérie. Le lancement officiel a eu lieu sous la présidence de Modibo Keita, ministre du Développement rural. « Avec la situation en cours dans notre pays, nous avons pu démarcher des pays comme la Guinée Conakry, la Mauritanie, l’Algérie qui ont des ports. Cet embargo ne doit pas avoir les impacts souhaités  sur notre quotidien, parce que nous pouvons amener nos marchandises hors du pays,  à travers d’autres pays voisins », annonce le ministre. Il trouve que les sanctions infligées aux Maliens par les pays de la CEDEAO doivent servir de leçon aux uns et aux autres. « Même si ces sanctions sont levées, je pense qu’il faudra continuer à exporter les marchandises à travers ces mêmes voies. Si ça ne tient qu’à moi seul, tous les cotons du Mali doivent désormais continuer à passer par les ports de la Mauritanie, de la Guinée Conakry et de l’Algérie », a-t-il soutenu en avouant que l’initiative est venue des responsables de la CMDT. Lesquels responsables ont proposé ladite initiative au Gouvernement. « Ce système permettra aux Maliens d’avoir une autre solution aux problèmes liés au  transport du coton. Auparavant, dit le ministre, certains de nos camions pouvaient faire un (1) mois dans ces pays fermés (Sénégal et Côte d’Ivoire), sans être déchargés. Cette initiative mettra un terme à cela ».Le lancement des travaux d’évacuation des fibres de cotons a nécessité la présence de Nanko Dembélé, le directeur de la CMDT.

Ainsi, a-t-on appris, plus de 74O.O00  tonnes de cotons ont pu être produites, cette année, par les cotonculteurs maliens. « Cela faisait près d’un mois que les responsables de la CMDT travaillaient sur ce projet, parce que les cotons étaient bloqués à l’intérieur du pays, depuis l’embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA sur le Mali », explique le directeur de la CMDT. Aux dires du directeur, l’exportation du coton vers les pays extérieurs est beaucoup bénéfique pour le Mali et les agriculteurs. D’où ses mots d’encouragement et de félicitation aux autorités de la transition et aux nouveaux partenaires, pour leur appui.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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