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Tragédie maritime aux îles Canaries : un nouveau naufrage fait des disparus

Un canoë transportant plus de 150 migrants a chaviré au large de La Restinga, El Hierro, faisant disparaitre quatre femmes, trois filles et un bébé. Les dangers de la route migratoire vers les îles Canaries se révèlent à nouveau.

Tragédie maritime aux îles Canaries
Mercredi matin, à 9h35, le port de La Restinga (El Hierro) a été le théâtre d’une scène tragique. Des cris désespérés et des sanglots ont rompu le silence, après qu’un canoë transportant plus de 150 migrants ait chaviré au large de cette municipalité des îles Canaries. Le bilan est lourd : quatre femmes, trois filles et un bébé sont portés disparus dans les eaux tumultueuses de l’océan Atlantique.

Les caméras de télévision locales ont capturé l’horreur de ce drame. Ce qui devait être un sauvetage parmi d’autres a rapidement tourné au cauchemar, mettant en lumière la gravité d’une crise migratoire qui a fait des ravages ces dernières années. Après une accalmie de près de deux semaines, cette tragédie souligne une fois de plus les dangers de la route migratoire vers les îles Canaries, considérée comme la plus meurtrière au monde.

En 2022, 46 843 migrants ont rejoint l’Espagne via cette route, selon le ministère de l’Intérieur. Toutefois, les chiffres sont accablants : 9 757 personnes ont perdu la vie durant ces traversées périlleuses, d’après l’ONG Caminando Fronteras. La Mauritanie demeure le principal point de départ pour les migrants, tandis que la route algérienne est la deuxième plus mortelle, accumulant 517 victimes.

Des témoignages poignants de survivants révèlent la peur omniprésente qui accompagne ces voyages. Leas, qui a fui le Cameroun, raconte les horreurs vécues lors de sa propre traversée, marquée par le chavirement de son canot à proximité des côtes marocaines, entraînant la perte d’un camarade. Son récit illustre l’angoisse, la panique et le désespoir qui s’emparent des migrants face à des conditions maritimes souvent fatales.

Amara, un Malien de 27 ans, partage également son expérience traumatisante, évoquant la peur généralisée parmi les passagers de son bateau, dont peu savaient nager. Alors que leur embarcation prenait l’eau, ils se battaient pour rester à flot, illustrant la lutte désespérée pour la survie qui définit ces parcours migratoires.

Cet incident tragique au large de La Restinga rappelle que derrière chaque chiffre, il y a des vies humaines, des rêves brisés et des histoires de survie dans une quête d’espoir.

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