Sommet de la dernière chance : Brazzaville accueille un sommet sur la Libye.
Aujourd’hui, lundi, se tiendra à Brazzaville, la capitale congolaise, le sommet de haut niveau de l’Union africaine sur la crise libyenne, qui s’inscrira dans le prolongement des efforts continentaux visant à parvenir à la paix et à la réconciliation entre les parties, et en préparation de la Conférence pour la réconciliation nationale, dont il a été convenu qu’elle serait organisée dans la ville de Syrte le 28 avril prochain.
Le sommet est d’une grande importance pour la Libye et la région sahélo-saharienne, et il est prévu que toutes les parties se réunissent sous l’égide du dialogue en République du Congo, avec la participation des représentants du comité africain mandaté composé de 10 pays. (Algérie, Afrique du Sud, Congo, Éthiopie, Egypte, Niger, Mauritanie, Soudan, Tunisie et Ouganda).
Denis Sassou Nguesso, le président congolais avait appelé plus tôt la communauté internationale à soutenir les efforts de l’Union africaine pour achever le processus de réconciliation entre les Libyens, entamé à Brazzaville en juillet dernier.
Le sommet représente une opportunité pour l’Afrique de prouver au monde qu’elle a la capacité de résoudre ses problèmes et de créer un climat de paix durable au sein de ses pays.
Sassou Nguesso a invité les parties libyennes et les Etats-membres du comité de haut niveau à assister à ce sommet, qui intervient à la lumière d’un large débat sur les priorités de la prochaine étape en Libye, d’autant plus que toutes les tentatives des Nations Unies pour organiser Les élections parlementaires et présidentielles n’ont pas donné de résultats jusqu’à présent.
La présidence congolaise a adressé des invitations au président du Conseil présidentiel, Mohamed Al-Manfi, au président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, et au chef du gouvernement d’union nationale, Abdel Hamid Al-Dabaiba, ainsi qu’à Saif Al- Islam Kadhafi, aux côtés des représentants des tribus et des forces nationales et sociales qui occupent une place importante dans le projet de réconciliation nationale après 13 ans de conflit.
La semaine dernière, l’envoyé de l’ONU en Libye, Abdoulaye Bathily, a discuté avec le président de la Chambre des représentants, le conseiller Aguila Salah, du processus politique en Libye et des visions qui pourraient conduire à l’organisation d’élections et à la sortie de l’état de division interne.
Bathily a indiqué que la mission de l’ONU a souligné lors de la réunion la nécessité pour tous les dirigeants de participer positivement au dialogue qu’il propose pour parvenir à un règlement politique et mettre fin à l’impasse qui cause tant de souffrance au peuple libyen.
À Tripoli, Bathily a rencontré Le représentant au Conseil présidentiel Abdoullah Al-Lafi, et a discuté avec lui du processus de réconciliation nationale. Les deux parties ont convenu d’intensifier leurs efforts et de suivre une approche globale et systématique pour promouvoir la réconciliation nationale. Bathily a également réaffirmé le soutien de la mission des Nations Unies aux initiatives entreprises par le Conseil présidentiel avec le soutien de l’Union africaine pour faire de cet important projet un succès.
Président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al Menfi, a confirmé lors du Sommet des non-alignés que le moment était venu de mettre fin aux interminables étapes de transition en Libye, de permettre au peuple d’accéder à son droit légitime d’aller aux urnes et d’en bénéficier de l’état de stabilité dont le pays est témoin et de bâtir sur celui-ci.
Les Libyens attendent la cinquième réunion du Comité préparatoire pour la réconciliation nationale, qui se tiendra dans la ville de Misrata, après les réunions de Tripoli, Benghazi, Sebha et Zouara, qui constituera une réunion décisive sur la voie de la réunion nationale globale de la ville de Syrte prévue pour la fin avril prochain, à laquelle participeront les représentants des pays sous la bannière du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye.