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Sommet Arabo-Islamique à Doha : l’Unité mise à l’épreuve après une attaque israélienne

Les dirigeants arabo-islamiques se sont réunis en urgence à Doha après une frappe israélienne sur des responsables du Hamas. Un sommet crucial qui pourrait redéfinir les équilibres diplomatiques au Moyen-Orient.

À Doha, les dirigeants arabo-islamiques face à l’escalade : “Une attaque qui change la donne”

DOHA — Dans une salle comble, sous les lustres dorés de la capitale qatarie, les dirigeants arabo-islamiques se sont réunis en urgence pour répondre à l’attaque israélienne qui a visé, la semaine dernière, des responsables du Hamas en plein cœur de Doha.
Un événement que les autorités qataries qualifient de “violation sans précédent” de leur souveraineté et d’“alerte rouge” pour la sécurité régionale.

L’Émir du Qatar hausse le ton

Dans un discours sans détour, l’émir Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani a dénoncé une frappe “traîtresse et lâche” visant non seulement des responsables du Hamas, mais aussi leurs familles et leur délégation de négociation.

“Cette attaque compromet les efforts de cessez-le-feu à Gaza et place toute la région sur le fil du rasoir”, a déclaré le souverain.
Son message est clair : la réponse ne peut plus être individuelle, mais collective, sous peine de voir s’effondrer les années de diplomatie laborieuse menées pour maintenir un fragile équilibre.

Doha au centre du jeu diplomatique

Depuis des années, le Qatar joue un rôle d’intermédiaire entre Israël et le Hamas, facilitant des échanges de prisonniers et des trêves temporaires. Cette frappe met à l’épreuve ce rôle unique : Doha doit à la fois défendre son territoire et continuer à servir de plateforme de dialogue — une position aussi stratégique que précaire.

Un sommet de colère et d’avertissements

Un projet de déclaration finale, consulté par l’AFP, souligne que la frappe israélienne “compromet les perspectives de paix” et menace les relations futures entre les pays arabo-islamiques et Israël, y compris les accords de normalisation.
Les participants insistent sur la “sécurité collective” et la nécessité de “resserrer les rangs” pour faire face aux menaces régionales.

Négociations en suspens

Les analystes préviennent : cette attaque pourrait retarder, voire faire échouer, toute tentative de relancer le dialogue entre Israël et le Hamas. Le climat de méfiance est à son comble, et la voie de la médiation devient plus étroite.

Le Qatar, plateforme fragile mais incontournable

Avec la plus grande base américaine du Golfe et des canaux ouverts avec toutes les parties, le Qatar reste un acteur clé pour éviter une nouvelle spirale de violence. Mais son rôle de médiateur est désormais mis à rude épreuve : la moindre erreur de calcul pourrait transformer Doha d’arbitre à champ de bataille diplomatique.

Un test pour l’unité arabo-islamique

Ce sommet d’urgence n’est pas qu’une réponse symbolique. C’est un test : les États arabo-islamiques peuvent-ils transformer leur indignation en stratégie commune ?
Pour le Qatar, l’enjeu est clair — prouver que son pari diplomatique peut encore peser dans une région en pleine tempête.

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