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Nouakchott : les inspecteurs de l’enseignement fondamental en sit-in pour leurs droits

À Nouakchott, les inspecteurs de l’enseignement fondamental organisent un sit-in pour dénoncer leur marginalisation salariale et professionnelle et réclamer la revalorisation de leurs primes.

Les inspecteurs de l’enseignement fondamental ont organisé un sit-in devant le ministère de l’Éducation à Nouakchott pour dénoncer leur marginalisation et exiger la revalorisation de leurs primes et la reconnaissance de leur rôle clé dans le système éducatif.

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Nouakchott : sit-in des inspecteurs de l’enseignement fondamental, une colère qui ne faiblit pas

Les inspecteurs dénoncent une marginalisation persistante et menacent d’élargir la contestation

Les inspecteurs de l’enseignement fondamental sont sortis de leur réserve. Réunis en sit-in devant le ministère de l’Éducation nationale à Nouakchott, ils ont exprimé avec vigueur leur ras-le-bol face à ce qu’ils qualifient de marginalisation professionnelle et matérielle chronique, dans un contexte de réformes éducatives où leur rôle demeure, selon eux, largement ignoré.

Brandissant pancartes et banderoles, les manifestants ont dénoncé des injustices salariales flagrantes et une absence de reconnaissance institutionnelle, alors même qu’ils constituent un maillon essentiel du système éducatif national.

Des écarts de primes jugés « indéfendables »

Au cœur des revendications figure la question des primes. Un inspecteur, visiblement exaspéré, a rappelé que la prime d’encadrement dont bénéficient les inspecteurs plafonne à 1 500 MRU, tandis que d’autres acteurs du secteur perçoivent jusqu’à 6 500 MRU au titre de l’indemnité de craie.

Pour les protestataires, cette disparité est d’autant plus incompréhensible que les inspecteurs assument des responsabilités lourdes : supervision pédagogique, évaluation des enseignants, suivi de la qualité de l’enseignement et mise en œuvre des orientations ministérielles sur le terrain.

« Il est inconcevable d’espérer une école moderne et républicaine sans reconnaître pleinement le rôle des inspecteurs », martèle l’un des participants au sit-in.

Une mobilisation portée par plusieurs syndicats

Il convient de noter que les inspecteurs ayant pris part à ce sit-in sont affiliés à plusieurs organisations syndicales représentatives du secteur éducatif, à savoir :

  • Le Syndicat des Inspecteurs de Circonscriptions Pédagogiques
  • Le Syndicat Professionnel des Inspecteurs de l’Enseignement Fondamental
  • Le Syndicat National des Inspecteurs de l’Enseignement Fondamental
  • L’Union Générale des Employés de l’Enseignement

Cette pluralité syndicale témoigne de l’ampleur du malaise et confère à la mobilisation une dimension transversale, dépassant les clivages habituels au sein du corps éducatif.

Vers une escalade de la contestation ?

Faute de réponses concrètes du ministère de l’Éducation, les inspecteurs préviennent que la mobilisation pourrait s’intensifier. Ils annoncent d’ores et déjà un nouveau sit-in devant la Présidence de la République dans les prochains jours, estimant que leurs doléances ne peuvent plus être ignorées au sommet de l’État.

La question reste entière : le gouvernement choisira-t-il l’apaisement par le dialogue et la revalorisation du statut des inspecteurs, ou laissera-t-il la crise s’enliser davantage ?

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