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Sénégal: des fidèles du monde entier présents aux obsèques du khalife des Niassènes

Le quartier Médina Baye de Kaolack a refusé du monde aux obsèques du khalife des Niassènes RFI/Théa Ollivier
Le quartier Médina Baye de Kaolack a refusé du monde aux obsèques du khalife des Niassènes RFI/Théa Ollivier

Au Sénégal, le président Macky Sall se rend samedi 8 août à Médina Baye pour rendre hommage au khalife tijane, Cheikh Ahmed Tijani Ibrahima Niasse, décédé à l’âge de 88 ans. Il était le fils de Baye Niass, le fondateur de cette branche niassène  de la confrérie tijane dans les années 1930. Une communauté qui revendique 400 millions disciples dans le monde.

Depuis les funérailles de cette personnalité soufie ce jeudi, des délégations étatiques étrangères venue du Maroc, du Nigeria, de l’Algérie, du Tchad ou du Ghana défilent dans la cité religieuse, ainsi que des milliers de disciples du Sénégal et de tout le continent, pour présenter leurs condoléances

Les rues, les toits et la mosquée du quartier Médina Baye sont remplis d’une foule compacte. Le porte-parole du khalife, Mohamed Mahi Cissé, reçoit le ministre mauritanien des Affaires islamiques le temps d’une prière.

« Répandre l’islam »

Le porte-parole sénégalais évoque quelques souvenirs du khalife disparu. « Il a passé toute sa vie à se connecter au Coran et à aider les gens. Il était très généreux et il a voyagé à travers l’Afrique pour répandre l’islam ».

Tout comme son père, Ibrahima Niasse, le guide religieux décédé a acquis une forte notoriété en Afrique. Dans l’une des 200 voitures venues de Mauritanie, Sidi a parcouru les 550 kilomètres entre Nouakchott et Kaolack. « Nouakchott, c’est loin, mais il faut être ici. Durant toute sa vie, le khalife a rapproché les deux peuples mauritanien et sénégalais. »

650 policiers étaient mobilisés pour contrôler les milliers de disciplines. Avec son t-shirt Black lives matter, Abdoulaye Zine est Américain de Brooklyn. « C’est ici le centre d’éducation pour apprendre la science métaphysique et pour intégrer la spiritualité africaine au sein de l’islam ».

Malgré le coronavirus, les fidèles vont continuer à défiler ces prochains jours, masques sur le visage.

Avec notre correspondante à Dakar, de retour de Kaolack, Théa Ollivier

RFI

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