Une diabolisation ancrée dans l’imaginaire collectif

Dans l’imaginaire collectif de certains milieux maures, Samba Thiam est perçu non pas comme un simple opposant, mais comme une figure quasi diabolique. Ce phénomène révèle un système de peur, de domination et de rejet de la remise en question, utilisé politiquement pour préserver l’ordre établi.

Une Stratégie de peur dès 1986

Depuis la publication du Manifeste du Négro-Mauritanien opprimé par les FLAM, le pouvoir mauritanien a orchestré une campagne de peur pour faire croire que Samba Thiam menaçait l’unité nationale. Une dénonciation du racisme d’État fut alors caricaturée en discours haineux.

Un Homme qui refuse de se taire

Contrairement aux attentes du pouvoir dominant, Samba Thiam ne demande pas la charité. Il exige la justice, parle avec intelligence et refuse de s’excuser pour la défense de la dignité des siens. Ce refus de soumission crée une peur irrationnelle.

Une vérité qui dérange

Ce n’est pas le mensonge qui effraie, mais la vérité qu’il incarne. Les accusations contre lui servent à éviter tout débat de fond, dans une inversion classique des rôles où le pouvoir se victimise pour ne pas affronter son passé.

Construire une Mauritanie Juste

Pour avancer, la société mauritanienne doit sortir de la peur construite et ouvrir un dialogue sincère. Reconnaître la légitimité des luttes pour l’égalité est essentiel à l’unité nationale.

• Ouvrir un dialogue historique sincère
• Reconnaître les souffrances vécues
• Rompre avec les amalgames et la diabolisation

Conclusion : Le Diable n’est pas Toujours Celui qu’on Croit

Samba Thiam est le miroir que certains refusent de regarder. Il est le dépositaire d’une mémoire refoulée. Libérer l’imaginaire collectif de cette peur fabriquée est un pas crucial vers une Mauritanie unie, égalitaire et apaisée.
Par Sy Mamadou