Sahel : la France va « très probablement » réduire les effectifs de Barkhane
Alors que 5.100 soldats étaient engagés dans la mission de lutte antijihadiste en 2020, la ministre des armées, Florence Parly, a annoncé que la France pourrait être amené à « ajuster ce dispositif ».
La présence de l’armée française au Sahel est sans doute à un tournant.
La France va « très probablement » réduire les effectifs de sa force antijihadiste Barkhane dans la région après des « succès militaires importants » en 2020, a déclaré la ministre des Armées, Florence Parly, tout en dénonçant les « méthodes pernicieuses » des jihadistes après la mort de cinq soldats français au Mali.
« Nous serons très probablement amenés à ajuster ce dispositif : un renfort par définition, c’est temporaire », a dit Florence Parly dans une interview accordée au Parisien, après le renfort de 600 soldats qui a porté les effectifs de Barkhane à 5.100 hommes en 2020. Une décision sera prise à l’occasion du prochain sommet conjoint de la France et des pays du G5 Sahel en février à N’djamena, a ajouté la ministre.
En 2020, la force Barkhane a remporté « des succès militaires importants, à la fois en neutralisant plusieurs hauts responsables de groupes terroristes et en attaquant leurs chaînes logistiques », a poursuivi Florence Parly. Le leader d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, a été notamment tué dans le nord du Mali en juin.
La France a aussi annoncé la « neutralisation » en novembre de Bah Ag Moussa, décrit comme le « chef militaire » du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Quentin Marchal
RTL et AFP