Sahara Occidental: la volte-face du SG de l’ONU

Sahara Occidental: la volte-face du SG de l’ONU.
Le Secrétaire Général des Nations Unies, le portugais Antonio Guterres, maîtrise-t-il le dossier de décolonisation du Sahara Occidental, ou bien a-t-il rejoint la thèse de l’occupant marocain? La question mérite d’être posée, eu égard aux réponses tenues ce vendredi 23 juin à Paris par le SG de l’ONU, en marge d’une conférence qu’il avait animée à l’Institut des Sciences Politiques à Paris, à l’occasion de sa participation au Sommet sur le Climat pour un pacte financier mondial.

Selon Antonio Guterres, le blocage pour le règlement de la question sahraouie est lié à l’obstination des deux parties en Conflit à savoir le Maroc(force d’occupation) et le Front Polisario, à imposer chacune sa solution. L’occupant marocain impose « l’autonomie’ comme solution politique alors que le Front Polisario, seul représentant du Peuple Sahraoui, est favorable à la mise en oeuvre d’un référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui.
Ce qui ignore volontairement , Antonio Guterres, c’est que la seconde solution a été celle du Conseil de Sécurité de l’ONU, dont le plan avait été accepté par les deux parties, en plus de l’ONU, à l’origine de la signature d’un accord de cessez-le Feu, en 1991, alors que le plan » d’autonomie marocaine » n’a vu le jour qu’en 2007. L’ancien roi du Maroc Hassan II avait accepté le plan onusien, et son représentant à l’époque au sein de l’ONU, avait annoncé le mois d’octobre 1985 devant les membres de l’organisation que son pays acceptant cette solution, conformément à la légitimité internationale et aux conclusions de la 4ème Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation.

En évoquant l’accord de Madrid du 14 novembre de 1975, pour le partage des territoires sahraouis, entre la Mauritanie et le Maroc, après le retrait de l’Espagne, l’ancienne force occupante et administrante, le SG de l’ONU semble égaré car cet accord est devenu caduque, depuis que la Mauritanie, s’est conformée à la légitimité internationale, en acceptant le droit d’autodétermination au Peuple Sahraoui, tout en se retitant des territoires sahraouis. La Mauritanie, connaît bien les visées expansionnistes du régime du Makhzen, qui n’avait jamais digéré son indépendance en 1960.

Antonio Guterres, aurait dû consulter les rapports des anciens envoyés comme les éminents diplomates américains James Baker, Christopher Ross, ou même l’ancien SG de l’ONU, le sud-coréen Ban Ki-Moon, qui s’était positionné pour la mise en oeuvre du plan onusien favorable à la tenue d’un référendum d’autodétermination après avoir visité les territoires sahraouis libérés et les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, en mars 2016.

L’ancien SG de l’ONU, lle sud-coréen Ban Ki Moon, en visite dans les territoires sahraouis libérés en mars 2016

Quand le SG de l’ONU oublie la MINURSO

Dans sa réponse, Antonio Guterres, utilise le mensonge par omission comme moyen de communication pour faire l’impasse sur le rôle de la MINURSO, créée par la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité en date du 29 avril 1991, suite à l’acceptation des propositions de règlement par le Maroc et le Front POLISARIO, le 30 août 1988.
Le plan de règlement, tel qu’approuvé par le Conseil de sécurité, a prévu une période transitoire pour la préparation d’un référendum à l’occasion duquel le peuple du Sahara occidental choisirait entre l’indépendance et l’intégration au Maroc. Le Représentant spécial du Secrétaire général prend la responsabilité unique et exclusive des questions relatives au référendum et est assisté dans sa tâche par un groupe intégré composé de civils, de militaires et de policiers civils de l’ONU. Cet ensemble constitue la MINURSO.

Violation du cessez le feu

Évasive et inéxaxte sa réponse concernant la violation du cessez- le feu en novembre 2020, par l’occupant marocain,trois décennies après la signature de la fin des hotilités militaires entre les deux belligérants en conflit. Pour Antonio Guterres, il s’agissait » d’incidents » d’El Guerguerat ayant été à l’origine de la violation du cessez-le feu. Le SG de l’ONU a oublié, que des transporteurs et civils algériens avaient été assassinés le premier novembre 2021,par l’occupant marocain, loin des zones d’hostilités armées, le jour de la célébration du 59 ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du premier novembre 1954,sans qu’il puisse condamner le crime marocain.

Rien sur les violations des droits de l’homme et du pillage des richesses du peuple sahraoui
Dans le même cadre, il faut noter, que le SG de l’ONU, n’a rien dit sur les violations quotidiennes des droits de l’hiomme dans les territoires sahraouis occupés. Des violations que vient de dénoncer et condamner le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, établi à Genève, et aussi sur le pillage organisé des richesses naturelles du peuple sahraoui, et d’un territoire que l’ONU, qualifie de territoire-litige, sachant que l’Union Européenne, vient d’annuler son accord de pêche avec l’occupant marocain, qui entrera en vigueur, dans moins d’un mois, conformément aux décisions de justice de la Cour de Justice Européenne.
algerie54.dz

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