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Reportage : La technologie numérique, un outil essentiel…

...au renforcement de l'alphabétisation des filles

Reportage : La technologie numérique, un outil essentiel au renforcement de l’alphabétisation
des filles.
Lancé le 22 mars dernier à Nouakchott par l’ONG Assistance aux femmes et enfants en difficulté (ASFED) en présence des autorités administratives et communales , des représentants des organisations de la société civile et d’un groupe de bénéficiaires, le projet sensibilisation
et la formation sur les technologies nouvelles de l’information au profit d’une centaine
de jeunes filles âgées de 18 à 35 ans dont 41 dans la Moughataa de Rosso et 59 Boghé et ses environs .

Ce projet financé par L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à travers
le « Fonds de la Francophonie avec ELLES », vise à travers une série d’activités à développer
la culture de l’outil informatique chez les filles. Il s’agit de l’alphabétisation
des femmes, un facteur de développement.

Quelques unes des bénéficiaires et des responsables rencontrées ont affirmé par la suite
à notre reporter que « L’alphabétisation avec les outils de la NTICS change la vie et même davantage, elle
en sauve ».
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet,en fait, plusieurs membres et participantes
se sont associés et se sont mobilisés afin de permettre son aboutissement.

Reportage – La technologie numérique

A travers ce projet, les conséquences positives de l’alphabétisation des filles et femmes
sont bien connues. Il consacre d’ailleurs une partie à ces bienfaits de l’éducation et l’autonomie économique et financière.

« L’éducation multiplie non seulement les chances des filles et des femmes de trouver
un emploi, ensuite d’être en bonne santé et de participer pleinement à la société
mais elle a aussi une forte incidence sur l’autonomisation et accélère de plus vers le développement des AGR », souligne Fatou Guèye à Rosso.
« Je peux affirmer qu’à travers les différentes formations la réduction du taux de pauvreté
est possible », a-t-elle dit.

Et Djienaba Mamadou Sow raconte : « je confirme qu’au courant de la formation j’ai bénéficié
d’un certain nombre de savoirs et de savoir-faire qui m’ont permis par la suite d’appliquer toutes les applications, suivre des formations en ligne, vendre en ligne, gérer mes projets sur le Smartphone et d’établir des correspondances ».

Elle a souligné que ce projet vise à encourager l’alphabétisation et l’acquisition de valeurs
et qualifications professionnelles pour une intégration économique et sociale rapide
des femmes et des jeunes filles

Selon Djellaba Sow à Boghé : « l’éducation des femmes aurait aussi un fort impact sur le développement socio-économique ». Grâce à la formation initiée par ASFED sur les avantages
de l’outil numérique et informatique, un grand vide a été comblé chez moi ».

Et elle ajoute que « se former sur l’outil informatique est devenue une exigence et permet
aux jeunes filles ayant quitté l’école ou pas de connaître les bonnes pratiques
dans le domaine économique

Éducation et croissance sont liées

Pour sa part Khdejia Abed à Ould Birom (Boghé), « Mieux instruites, les femmes ont aussi
un plus grand contrôle sur leur vie ». Elle ajoute ensuite que « Plus le niveau d’instruction
et de formation des femmes et des filles est élevé, moins elles ont le risque d’être victimes
de la pauvreté et de l’ignorance ». « A travers ce projet et la formation, j’arrive maintenant
à gérer mon activité commerciale commande, achat et vente en ligne et sur place », explique-t-elle.

« Je croyais que le téléphone sert seulement à téléphoner, envoyer, recevoir des messages
et prendre des photos. Par contre, il joue un rôle plus important qui est commercialiser
mes produits et enrichir mon carnet d’adresses », renchérit Khdeyja.

Promouvoir la formation des filles

« Le pays a un intérêt à promouvoir la formation des filles sur les techniques de l’informatique pour créer un climat économique et d’encourager les initiatives envers l’éducation des femmes », explique Maimouna Ba dans la localité de Dar El Avia.

Poursuivant « nous remercions l’ONG ASFED pour la formation sur les techniques de l’information
à travers les téléphones et tablettes. En plus, elle nous a offert gracieusement des téléphones pour pratiquer nos savoirs ». « Les Smartphones sont munis de puces et reçoivent chaque jour
des unités pour la connexion et la communication pour accomplir nos activités », ajoute-t-elle.

Selon la Cheffe du projet, Mme Aminetou Mint Sidi, ont bénéficié de ce projet et de tout son processus un bon nombre de filles entre autres celles issues de couches vulnérables, des migrantes et des victimes de déperdition scolaire.

Notre objectif premier est d’inclure et responsabiliser ces couches dans la vie active
à travers les moyens des NTIC.
En effet, après le lancement et les ateliers de formation initiale et de sensibilisation, les participantes ont suivi une formation durant cinq mois en ligne sur les techniques de créer des pages Facebook, des mails, des groupes, se connecter, des plate-formes, les modes d’appels, l’utilisation efficace de l’outil téléphone surtout dans les zones rurales, …… En plus, il a été question d’un accompagnement sur le montage de 18 nouvelles
AGR et celles qui étaient déjà sur place ont été suivies.

Clé de voûte d’un accès universel aux technologies numériques

Par ces formations, les bénéficiaires peuvent aujourd’hui gérer leurs activités commerciales, faire des demandes pour obtenir leurs documents d’Etat-civil et s’informer par ailleurs
sur leur santé sans se déplacer, explique-t-elle. Mint Sidi a rappelé que les formateurs
ont attiré l’attention des bénéficiaires sur les avantages et les inconvénients des téléphones.

« Je tiens à demander à notre partenaire OIF et même d’autres de nous accompagner afin que les filles des autres wilayas et zones puissent bénéficier de ce projet pour se libèrer
par le biais des nouvelles technologies de l’infomation et de l’informatique du joug de la pauvreté et de la dépendance », conclu-t-elle finalement.

Interrogée sur le projet, la formation et leurs impacts sur la vie des bénéficiaires, la présidente de l’ONG ASFED, Fatimetou Mohamed Saleck, déclare que « l’alphabétisation
à travers l’accès à l’information grâce aux nouvelles technologies est la clé de voûte
d’un accès universel aux technologies numériques.

Opportunité d’obtenir des qualifications professionnelles

A travers les formations tenues à Rosso et Boghé au profit des groupes de jeunes filles
dont certaines vivent dans les villes et d’autres dans des villages cela leur permet de bénéficier de l’opportunité d’obtenir des qualifications professionnelles dans différents domaines entre autres la couture, la coiffure, le commerce, la formation, …et d’exercer des activités qui leur permettent de s’intégrer sur le marché de l’emploi et de générer
leurs propres revenus avec l’aide du gouvernement et autres par le biais de l’octroi
de microcrédit ou d’emplois de bureau. Les groupes spécialement visés par le programme
sont les filles et les femmes de plus de 15 ans et les jeunes déscolarisées.

En somme, ce programme est un exemple de réussite quant à l’intégration de l’alphabétisation
avec le développement social, et par la suite de l’impact positif dans les familles et les communautés.

« Le but de ce projet vital est de donner aux jeunes filles et aux femmes l’opportunité d’améliorer leur condition économique et donc plus d’autonomie ».
« L’éducation et la croissance sont liées pour garantir le développement dans les secteurs économiques « , note également la présidente.

Les formations ont été sanctionnées finalement par la cérémonie de remise de cent téléphones et leurs accessoires aux participantes pour qu’elles passent à la pratique de leurs activités.

Par Aboubakrine SIDI

futureafrique

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