Réponse à Me Ahmed Salem OULD BOUHOUBEYNI, Président de la CNDH

Réponse à Me Ahmed Salem OULD BOUHOUBEYNI, Président de la CNDH
J’ai lu, surpris, la réaction de Maître Bouhoubeyni à mon interwiew. Nous n’avons pas la même appréciation. Je crois qu’il ne serait pas superflu de donner, à mon tour, ma version des choses.
‘’ Maître, avec tout le respect qui vous sied, je ne crois pas, honnêtement, avoir travesti la réalité de la situation, comme vous semblez le dire.
Reprenons les choses par le début :
Peu après votre nomination à la CNDH je me suis ouvert à vous concernant mon problème de pension. Vous m’aviez alors demandé de vous fournir un fond de dossier qui vous servirait de base. Ce que j’ai fait, et que vous avez enrégistré sous le numéro 068 du 09-01-2020. Quelques mois après je suis revenu vous voir pour m’informer de son évolution; vous me demandez, à nouveau, de vous refaire un fond de dossier,je m’éxécute, puis repars pour ne revenir que des mois plus tard, afin de m’enquérir de la suite. Cette fois encore vous me redemandez de vous refaire un fond de dossier; ce que je refuse. Déçu par la démarche, je m’en vais avec l’intention de ne plus revenir vous importuner à ce sujet.
Je me décide alors le 15-09- 2021 de saisir directement, par correspondance, le ministre de la Fonction Publique, Mr Camara, qui , attaché au droit, le prend en charge et le soumet au Président. Il a dû faire pratiquement le pied de grue pour obtenir l’aval d’engager le dossier. C’est fait, à travers la mise en place d’une commission paritaire (Ministère des finances et de la Fonction publique ) sur instructions du président.
Nous sommes en fin de 2021
C’est à ce moment là, des mois après que vous et moi nous sommes séparés, que vous m’appelez – chitaaris aidant peut-être-pour me demander si le dossier évolue. Je réponds que oui, le ministre s’en occupait.
Nous allons cependant reparler du dossier à l’occasion du message que vous m’envoyez vers fin 2023 par wathsap, dans lequel vous évoquiez, avec éloge, le bilan, sans tache, du président Ghazouani sur les droits de l’homme. J’ai répondu pour dire ‘’que vous devriez tout de même nuancer ce bilan car, en contre-exemple, mon dossier non réglé et bien d’autres en suspend montraient bien que votre appréciation de ce bilan était exagérée. Vous me répondez ‘’, hélas , oui, il reste des choses à faire’’. Par ailleurs j’avais aussi fait état de mon cas dans le Calame du 08 de juin 2022, que vous avez dû lire.
Que vous posiez ici le problème comme si vous ne saviez pas que ce dossier était toujours pendant me surprend quelque peu, mais je ne demande qu’à vous croire …
Je précise, pour finir, que je n’ai jamais prétendu que vous aviez le pouvoir de décision pour vous imputer la responsabilité du non-avancement de mon dossier. Mais vous avez quand même le pouvoir du suivi et de communication pour me dire ce qu’il en était. Par ailleurs l’expression ’après des années …‘’ que vous semblez refuter pourtant s’impose: de ‘’ 2020 à 2024’’ que dire ?
S’y ajoute, qu’il m’arrivait, souvent, de croiser dans vos bureaux des réfugiés qui venaient poser leurs problèmes, mais qui ont tous fini par baisser les bras. Sans compter que je ne vous ai jamais entendu parler proprement du problème dit du ‘’Passif humanitaire ’’. Dès lors que l’on ne vous entend bien souvent que sur le déni de l’existence de l’esclavage que faut–il en penser ? Vous semblez offusqué, mais je vous invite à me relire; jai écrit : ‘’Maître donne plutôt l’impression de… ’’ ; sans jugement de valeur ! Impression peut -être fausse à vos yeux, mais légitime à mon sens au regard de mes observations …
Pour finir, le caractère cordial , réel, de nos rapports ne doit pas, à mon sens, masquer les faits.
En tout état de cause, pour revenir au dossier, voilà, en raccourci, l’état de ma situation administrative : Après les conclusions de cette commission mixte, un arrêté est produit qui me remettait dans mes droits. Cet arrêté est mis en circulation par le ministre Camara qui prend soin de le faire déposer et suivre, à chaque étape, spécialement par son propre secrétaire particulier, afin de prévenir, sans nul doute, trappes et obstructions qu’il savait exister dans ce circuit .
Mr Camara est remercié, entre temps, sans avoir pu régler mon dossier, malgré tous ses efforts ! Depuis l’arrêté reste bloqué dans les arcanes du service de législation logé à la présidence …malgré mes relances par correspondances .Trappes et obstructions sont à l’œuvre…
( Je fais au public l’économie des péripéties de ma démarche, depuis 2015 à nos jours, auprès de cette administration pour laquelle le respect du droit et des lois constitue le cadet des soucis).
Nouakchott 28 janvier 2024
Samba Thiam
PRÉSIDENT DES FPC



