Réponse à Ely Ould Sneiba à propos de son article « sans les maures point de terre
Réponse à Ely Ould Sneiba à propos de son article « sans les maures point de terre
pour les noirs ».
Les Maures avaient un pouvoir sur certains Noirs au temps des Denyankes avant que Souleymane Bal y mettent par la révolution qu’il a déclenché: plus de moudo horma, plus d’esclavage, rezdous sévèrement punis
Si les Noirs ont décidé d’abandonner ce n’est que sur sage décision stratégique du Premier Almamy Abdoul Kader Kane de regrouper les populations dans une zone où ils seraient en sécurité et non une quelconque autre raison.
N’oublient ils pas que la résistance au colonialisme français par les peuls a été stoppée avec la complicité des Maures qui ont été payés pour assassiner le plus grand résistant poulaar Abdoul Bocar Kane a Guerou.
Quand à la proposition d’Imam Cheikh (homme véridique et convaincu) de négocier la répartition la répartition équitable du pouvoir contre l’acceptation du processus irréversible de l’arabisation. Ils n’en est pas question. Nous ne sommes pas arabes. Nous ne voulons pas être arabes. Nous ne serons jamais arabes. Au congrès d’Aleg et à celui de 1961 lors de la fondation du PPM, les Noirs n’ont toujours réclamés que deux choses:
– la garantie du respect de leur personnalité et identité culturelle
– une place légitime dans l’espace politique mauritanien.
Si ces demandes vont des peuls des diables, des monstres, des chauvins des racistes alors j’assume totalement.
Lors des événements de 1966 de 1966 les nationalistes arabes avaient deux stratégies qui ont été réalisées à tour de rôle :
D’abord, ceux qui prônaient comme c’était la mode à k’épique la lutte des classes qui selon ne pourrait se réaliser que dans le cadre d’une unité nationale à laquelle les Noirs avaient adhéré sans réserve . Le MND qui a réussi à imposé la révision des accords de défense, la création de l’ouguiya, la nationalisation de la MiFERMA et l’objectif le p’us dangereux le plus néfaste le plus toxique pour les noirs: l’adhésion à la ligue arabe. Poussant le bouchon trop loin, Ould Daddah a tenté de définir la personnalité mauritanien (1971 totalement arabe) et de transcrire les caractères des langues nationales Puulaar soninke wolof en arabe ( au mépris des conventions internationales). Ensuite PKM et adhésion au PPM trahissant les Noirs
La deuxième frange chauvine arabe qui voulait d’une punition plus grave et plus terrible pour les Noirs qui avaient osé ouvrir sa bouche pour réclamer une part du gâteau s’est contentée d’attendre son heure pour d’abord renverser ould Daddah et ensuite, tenter son pogrom en 1979, au moment du réveil des noirs et continuer son processus en mettant en place sa charia ( stoppée car les maures allaient la subir plus que les Noirs), expropriation foncière ( réforme de 1983), nettoyage racial dans l’armee, déportation, genocide au sud, sous Taya. Aziz viendra y ajouter l’enrôlement biométrique qui dit bien son nom ( car différent du recensement) et Ghazouani aujourd’hui l’arabisation.
Toute cette histoire saugrenue est sous-tendue par une fausse thèse qu’on a toujours tenté de mettre dans la tête du Mauritanien lambda : la majorité beydane. Je demande que si les Maures sont majoritaires, pourquoi:
– n’a t on jamais tenté un recensement racial pour légitimer
– a t on interdit à partir de 1966 de faire figurer l’origine ethnique dans les pièces d’identité à partir de 1966
– le recensement de 1965 a fait réparti la population mauritanienne en nomade et sédentaire et les sédentaires ayant été cantonné au bord du fleuve donc noirs et inclure dans les nomades cette majorité de peuls vivant dans k’Assaba et les Hodhs
– pourquoi le recensement officiel de 1977 et les autres n’ont jamais été publiés
– pourquoi les exécutions et déportations de noirs et surtout peuls en 1989
– l’octroi de la nationalité en masse à des touaregs des sahraouis des syriens en masses
– la mise en place en 1989 d’un enrôlement ( et non recensement ) en 2009.
Le système sait que sa thèse sur la majorité arabe et l’arabite de la Mauritanie est une fiction un leurre un mensonge mais il s’y accroche et essaye de l’imposer sans avoir compris qu’il creusait en même temps sa tombe.
Quand aux nationalistes maires adeptes de débats sur ses questions , je suis prêt à les rencontrer ou quand et comment ils veulent.
La Mauritanie, je le dis et répète, sera à et pour tous ou ne sera pas
Wele Ibrahima